mercredi 9 novembre 2016

Beaux poèmes "à la manière de"...

Francis Carco – Il pleut

À Éliane.

Il pleut — c’est merveilleux. Je t’aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d’arrière-saison.

Il pleut. Les taxis vont et viennent.
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit... qu’on ne s’entend plus !

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte...
Et tu me souris tendrement.

Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu.
Tu vas me quitter tout à l’heure,

On dirait qu'il pleut dans tes yeux.

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[Essai de pastiche de ce poème]...


Il rêve.


Il rêve, sur la grève, près de l’eau.
Il est bien loin de sa maison.
Il regarde au loin le bateau
Qui s’éloigne sur l’horizon.
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Il rêve, un couple se promène.
Ce n’est pas lui avec Margot.
Le cri des mouettes lointaines
Se tord en lui comme un sanglot.
###
Sur la grève, il rêve ; il écoute
Les vagues dont le ruissellement
Pénètre son cœur goutte à goutte,
Son triste cœur de pauvre amant.
###
Au bord de l’eau, comme une épave
Il froisse et traîne son chagrin..
Allons, du courage Gustave !
Le bateau reviendra demain.


(Anonymous)

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J'en ai marre!

J'appréhende de rentrer au bercail
Après une dure journée de travail
Car ce qui m'attend
N'est guère réjouissant.
Alors,au diable les casseroles
Les marmites et les petits plats,
Le linge à repasser
Le sol à lessiver,
La poussière à enlever
Les courses et le marché....
Je vous le dis: j'en ai assez
Je rends mon tablier.
Heureusement il y a dame nature
Qui m'apaise et me rassure.
Excusez ce cri du cœur
Mais je crois sans me tromper
Que j'ai l'adhésion de mes consœurs.


(Anonymous)
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Levez les couleurs !

Bleu
Comme mon pays
Jaune
Comme celle qui me ramène à lui
Blanc
Comme l'écume de la mer

Qui s'étire et se déchire
Sur le sable doré
Où les corps s'abandonnent
Dans la chaleur rouge de l'été.
Vert
Comme la Normandie
Avec le gris de mes soucis.
Et la couleur de l'espoir
Est celle de te revoir.
Ô ma Corse
Ô mon pays.


(Anonymous)

3 commentaires:

  1. Le dernier vers du poème de Carco s'est perdu...dans l'eau...
    "On dirait qu'il pleut dans tes yeux"
    (Anonymous)

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  2. Tout à fait d'accord, et bravo à nos poètes.

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  3. Levez les couleurs!
    Bleu
    Comme mon pays
    Jaune
    Comme celle qui me ramène à lui
    Blanc
    Comme l'écume de la mer Qui s'étire et se déchire
    Sur le sable doré
    Où les corps s'abandonnent
    Dans la chaleur rouge de l'été.
    Vert
    Comme la Normandie
    Avec le gris de mes soucis.
    Et la couleur de l'espoir
    Est celle de te revoir.
    Ô ma Corse
    Ô mon pays.


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