lundi 28 novembre 2016

Lettre ouverte au Père Noël... (suite)

[cf. 1ère partie de la lettre le 26/11/16]
Et puis on vous a trop copié ! Dès le début décembre on rencontre maintenant, à tous les coins de rues, vos minables imitations. Un jour, je vous ai même vu, en double exemplaire, jouer aux dés au comptoir d'un café. On apercevait sous votre cape rouge des jeans et des chaussures de tennis. Ceux qui avaient ainsi usurpé votre image n'ont pas remarqué l'enfant qui, le nez à la vitre, la déception sur le visage, regardait la fin de son rêve.
Un Père Noël cela ne se touche pas. On ne peut pas tirer sur sa barbe, ni fouiller dans sa hotte. Il est cette voix qui chuchote à l'oreille des enfants que la vie peut être belle, qu'il existe des lumières cachées, des chaleurs en réserve et des joies à venir, voix si persuasive que l'adulte s'en nourrit encore. Un Père Noël met dans sa hotte autant d'espoir que de cadeaux. Ces cadeaux, comme ils nous fascinaient ! Pas tellement pour leur prix mais parce qu'ils venaient de vous. Dans nos souliers, ils étaient moins nombreux qu'ils ne le sont aujourd'hui, mais qu'importait ? L'attente interminable, la cheminée ornée, l'arbre de Noël resplendissant, les douze coups de minuit les rendaient irremplaçables, et le bonheur visible des enfants ne comptait pas pour rien dans celui des parents. Qu'en est-il advenu ?... (suite et fin, mercredi)

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