vendredi 11 novembre 2016

MUSÉE du "carédar"... [Modersohn Becker-Nature morte..._1906]

NATURE MORTE...
(Selon les dimensions de votre écran, cliquer sur le tableau pour le voir en entier.)
Paula Modersohn-Becker
"Nature morte au bocal de poissons rouges"_1906
Détrempe sur carton. (50,5 cm X 74 cm)
Von der Heydt-Museum, Wuppertal, Allemagne.

Paula Modersohn-Becker
"Autoportrait"
Paula MODERSOHN-BECKER (1876 - 1907) est une artiste peintre allemande, et l’une des représentantes les plus précoces du mouvement expressionniste dans son pays. Originaire de Dresde, Paula Becker s'engage dans des études de peinture et rejoint les artistes indépendants réunis dans le village de Worpswede, non loin de Brême, qui prônent un retour à la nature et aux valeurs simples de la paysannerie. Elle y épouse le peintre Otto Modersohn. Le manque d'audace des peintres worpswediens, toutefois, la pousse à s'ouvrir aux inspirations extérieures et à effectuer des séjours répétés à Paris, auprès de l'avant-garde artistique. Au cours des 14 années durant lesquelles elle exerce son art, elle réalise pas moins de 750 toiles, 13 estampes et environ un millier de dessins. Son style, particulièrement original, est le fruit d'influences multiples, aux confins de la tradition et de la modernité. Sa peinture présente des aspects mêlant l'impressionnisme de Cézanne, van Gogh ou Gauguin, le cubisme de Picasso, le fauvisme, l'art japonais ou encore l'art de la Renaissance allemande. La force expressive de son œuvre résume à elle seule les principaux aspects de l’art au début du XXe siècle... Elle meurt prématurément à trente-et-un ans, des suites d'un accouchement.
"carédar-217"

Proche de Paula Modersohn-Becker, le poète Rainer Maria Rilke est terriblement affecté par la disparition de la jeune femme. Les deux amis se sont toujours vouvoyés. Mais un an après son décès, il la tutoie dans un texte poignant à sa mémoire.
"REQUIEM POUR UNE AMIE" (extrait)
Rainer Maria Rilke, 1908

« Dis, dois-je voyager ? As-tu quelque part
laissé une chose qui se désole
et aspire à te suivre ? Dois-je aller visiter un pays
que tu ne vis jamais, quoiqu’il te fût apparenté
comme l’autre moitié de tes sens ?
Je m’en irai naviguer sur ses fleuves, aux étapes
je m’enquerrai de coutumes anciennes,
je parlerai avec les femmes dans l’embrasure des portes,
je serai attentif quand elles appelleront leurs enfants.
[…]
Et des fruits, j’achèterai des fruits, où l’on
retrouve la campagne, jusqu’au ciel.
Car à ceci tu t’entendais : les fruits dans leur plénitude.
Tu les posais sur des coupes devant toi,
tu en évaluais le poids par les couleurs.
Et comme des fruits aussi tu voyais les femmes,
tu voyais les enfants, modelés de l’intérieur
dans les formes de leur existence. »

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