mercredi 18 janvier 2017

Ils ont écrit...

L’enfant, la neige et l’oiseau

Le nez tout collé au carreau,
Les cils battant la buée froide,
Il voit tomber les gros lambeaux
De neige blanche par myriades.

Les arbres mettent des chapeaux,
On n’entend plus les roucoulades ;
La prairie change de manteau,
La route vêt sa cotonnade.

Il est content le cœur au chaud,
Ses mots faisant belles glissades,
Tandis qu’un tout petit oiseau
Vient colorier la balustrade.

Il le regarde et se fait gros,
Disant c’est quoi cette mascarade ?
Pas même un seul vermisseau,
Pas d’escargots sous la salade !

Plus de couleurs, je suis malade !
Alors l’enfant prend son pinceau
Et en deux coups d’cuillère à pot,
Renvoie l’hiver et ses brimades.

Dans l’arbre vert, perché tout haut,
Un oiseau bleu donne l’aubade.
Au pied de l’arbre un petit cadeau :
Des vers aux fraises en marmelade.
(jbg)

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"Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.  Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l’enlisement,à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable." _ Jacques Brel - (proposé par Lydia)


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    La neige au village

    Lente et calme, en grand silence,
    Elle descend, se balance
    Et flotte confusément,
    Se balance dans le vide,
    Voilant sur le ciel livide
    L'église au clocher dormant.
    Pas un soupir, pas un souffle,
    Tout s'étouffe et s'emmitoufle
    De silence recouvert...
    C'est la paix froide et profonde
    Qui se répand sur le monde,
    La grande paix de l'hiver.

    Francis YARD

4 commentaires:

  1. Quel plaisir ces poèmes! On en redemande ...

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  2. Bravu à fratellumu Jean-Battì, eramu abituati à e so puesie in corsu ma a li sciacca ancu in frencese !

    Louis

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  3. Bravo pour cet enchantement!

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    Réponses
    1. Instantanés
      Dans la ville bastide, toutes les rues sont vides ; seuls des croassements montent au firmament : jour de l’an.
      Mais, Yvonne bougonne, trébuche et s’affaisse ; son chien loup , jaloux, tire sur sa laisse et pisse partout. Irène promène son caniche blanc qui lève la patte , sans souci des gens : jour de l’an.
      Dans le square désert, le petit Robert, de son doigt curieux, montre les pigeons, grosses boules bleues, gelés dans le vent : jour de l’an ;
      Blanche , la mouette, lorgne la dînette du martin-pêcheur, un fameux plongeur. Sur la passerelle, pigeons, tourterelles, se disputent les miettes que jette Paulette en ce jour de fête.
      Sur l’étang gelé, deux canes incrédules sont en conciliabule :
      -Pense au cygne des Tuileries…
      -Qu’est-ce que tu dis ?
      -Celui qui s’est pris en nageant,
      -Encore une fantaisie de ton amant du jour de l’an !
      La jeune mendiante, tend sa main tremblante, aux passants transis dont le regard fuit : Bonne année madame, bonne année monsieur…Jour de vœux !

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