vendredi 31 mars 2017

MUSÉE du "carédar"... [Hantaï-Peinture_1952]

Simon Hantaï
"Peinture"_1952
Huile sur toile. (106 cm X 122 cm)
"carédar-237"
Simon HANTAÏ naît en Hongrie en 1922. Il étudie à l'école des Beaux-Arts à Budapest. En 1948, il  arrive à Paris avec son épouse. La bourse d'étude qu'ils espéraient leur étant refusée, ils décident de ne pas rentrer en Hongrie. Simon Hantaï fréquente alors les Surréalistes. C'est d'ailleurs par l'entremise d'André Breton qu'il expose pour la première fois en 1953 à la galerie de L’Étoile scellée. Deux années s'écouleront avant qu'il ne se détourne de leur esthétique, se rapprochant d'abord de Georges Mathieu  puis de Jackson Pollock dont  l'influence est déterminante.  Il va ainsi passer par différentes techniques de traitement de la toile (collage et grattage). À partir de 1960, il choisit de ne plus peindre sur la toile tendue  et utilise la méthode de pliages. Technique qu'il va continuer d'approfondir jusqu'à la fin de sa vie. La technique consiste à plier la toile de façon très serrée, ce sera  la série des peintures nommées "mariales", ou plus lâche, cela donnera naissance à la série des "Meuns".
La toile  peut être également froissée, nouée . Ce n'est qu'une fois  dénouée que l’œuvre peut se révéler au regard de l'artiste lui même. Ce qui est frappant c'est le nombre de toiles, traitées de la même façon, et qui forment une "Variation".
À partir de 1974 le pliage se fait plus géométrique. Cela donne  naissance à une nouvelle et dernière  série de toiles les "Tabulas".
En 1976, le Musée national d'art moderne de Paris  lui consacre une exposition. Mais cette reconnaissance, tout comme celle qui viendra  en 1982, alors qu'il représente  la France à la biennale de Venise, Simon Hantaï  semble en souffrir plus qu'il ne s'en réjouit à tel point que l'artiste préfère sortir de la scène et opérer un repli  loin du marché de l'art, refusant même toute nouvelle exposition. Il décède en 2008 à Paris, à l'âge de 85 ans.

Hantaï expliquant sa méthode : « Pliée en rectangle, les croisements fixés par des nœuds à l’envers. La face capitonnée mise par terre est peinte. La couleur caput mortuum rentre dans la toile instantanément. Ne bave pas, souligne les coupes, les échardes et l’étoilement, secs et sans séduction. Les nœuds enlevés et dépliés, le capiton s’ouvre en fente partout. »

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