Simon Hantaï
"Peinture"_1952
Huile sur toile. (106 cm X 122 cm)
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"carédar-237" |
Simon
HANTAÏ naît en Hongrie en 1922. Il étudie à l'école des
Beaux-Arts à Budapest. En 1948, il arrive à Paris avec son
épouse. La bourse d'étude qu'ils espéraient leur étant refusée,
ils décident de ne pas rentrer en Hongrie. Simon Hantaï fréquente
alors les Surréalistes. C'est d'ailleurs par l'entremise d'André
Breton qu'il expose pour la première fois en 1953 à la galerie
de L’Étoile scellée. Deux
années s'écouleront avant qu'il ne se détourne de leur esthétique,
se rapprochant d'abord de Georges Mathieu puis de Jackson
Pollock dont l'influence est déterminante. Il va ainsi
passer par différentes techniques de traitement de la toile (collage
et grattage). À
partir de 1960, il choisit de ne plus peindre sur la toile tendue et
utilise la méthode de pliages. Technique qu'il va continuer
d'approfondir jusqu'à la fin de sa vie. La technique consiste à
plier la toile de façon très serrée, ce sera la série des
peintures nommées "mariales", ou plus lâche, cela donnera
naissance à la série des "Meuns".
La toile peut être également froissée, nouée . Ce n'est qu'une fois dénouée que l’œuvre peut se révéler au regard de l'artiste lui même. Ce qui est frappant c'est le nombre de toiles, traitées de la même façon, et qui forment une "Variation".
La toile peut être également froissée, nouée . Ce n'est qu'une fois dénouée que l’œuvre peut se révéler au regard de l'artiste lui même. Ce qui est frappant c'est le nombre de toiles, traitées de la même façon, et qui forment une "Variation".
À
partir de 1974 le pliage se fait plus géométrique. Cela donne
naissance à une nouvelle et dernière série de toiles
les "Tabulas".
En 1976, le Musée national d'art
moderne de Paris lui consacre une exposition. Mais cette
reconnaissance, tout comme celle qui viendra en 1982, alors
qu'il représente la France à la biennale de Venise, Simon
Hantaï semble en souffrir plus qu'il ne s'en réjouit à tel
point que l'artiste préfère sortir de la scène et opérer un repli
loin du marché de l'art, refusant même toute nouvelle
exposition. Il décède en 2008 à Paris, à l'âge de 85 ans.
Hantaï
expliquant sa méthode : « Pliée en rectangle, les
croisements fixés par des nœuds à l’envers. La face capitonnée
mise par terre est peinte. La couleur caput mortuum rentre dans la
toile instantanément. Ne bave pas, souligne les coupes, les échardes
et l’étoilement, secs et sans séduction. Les nœuds enlevés et
dépliés, le capiton s’ouvre en fente partout. »
J'aime ces toiles peintes.
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