mercredi 19 avril 2017

"Lettre buissonnière"... (Jacqueline Desselle-Marinacce)

"Timbre Blason de Corse"_1946
La CORSE, île de Beauté

Au cœur de la Méditerranée, il est une île de Beauté : la CORSE, gardée depuis plusieurs millénaires par ses « stantari », statues-menhirs dressées vers le ciel, témoins d’une société hiérarchisée, nommée autrefois par les Grecs KALLISTE, c'est-à-dire « la plus belle ».
Terre aux multiples facettes, « souvent conquise, jamais soumise », ceinturée sur son littoral par 67 tours destinées à la protection de cette montagne dans la mer de tous temps convoitée par d’innombrables prédateurs venant du large, évangélisée vraisemblablement au IVe siècle, cédée par Gènes à la France en 1769 après des années d’âpres négociations dont sont exclus les Corses et leur valeureux chef Pasquale Paoli.
Parmi les nombreuses énigmes de cette terre envoûtante est l’origine du drapeau, « bandera » à la tête de Maure, qui fait vibrer chaque Corse, ému aussi profondément par l’hymne « Dio vi salvi Regina » aux accents à la fois religieux et guerriers, ou par les « paghjelle », ces chants traditionnels à trois voix d’hommes, venus du fond des siècles. Le corse fait partie des 14 langues romanes recensées, au même titre que le français ou l’italien. Des très lointains premiers habitants demeurent néanmoins quelques mots ne ressemblant à aucune langue connue.
Le mouflon aux longues cornes spiralées, que l’on peut quelquefois apercevoir escaladant les fortes pentes de nos hautes montagnes du Cinto ou de Bavella, est emblématique de notre île. L’espace naturel corse étant vaste donne aux animaux sauvages d’excellentes conditions de vie, notamment aux oiseaux, dont il existe de nombreuses espèces. Ainsi le magnifique balbuzard, au vol spectaculaire, a trouvé un dernier asile en Corse. La petite sitelle corse, au dos gris bleuté et au ventre blanc est une espèce endémique.
Et tout au long de l’année, l’odorant maquis avec ses essences variées, et les arbres saisonniers en fleurs, permettent aux abeilles de produire des miels aux parfums extrêmement variés, dont les apiculteurs tirent quatre récoltes par an étant données les bonnes conditions climatiques.
Pour ce qui est de la flore, sur 2 500 espèces de plantes, on en dénombre 140 purement endémiques, et 280 présentes seulement dans les régions avoisinantes (Provence et Sardaigne). Citons l’arbousier aux baies rouges granuleuses, le ciste à fleurs de sauge si odorant dans le maquis au printemps, l’immortelle de Corse utilisée en parfumerie, sans oublier l’emblématique Pin Laricio pouvant atteindre 50 mètres de hauteur, qui fournit autrefois les mâts de tant de bateaux !
On est ébloui par cette terre de contraste aux âpres paysages montagneux auxquels s’accrochent les villages, éclaboussée par des torrents impétueux dévalant jusqu’aux délicieuses plages bleues au décor de carte postale : chacun, amateur de beauté sauvage ou de délicieux farniente, sera comblé par ses paysages. C’est une terre inoubliable, et il est impératif pour ses natifs d’en conserver la culture, ainsi que la mémoire de son histoire.
Bienvenue à ceux qui veulent la connaître et en découvrir toutes les richesses !

2 commentaires:

  1. Bravo et merci pour cette présentation de notre île qui donne envie de la visiter ,loin de la fureur des stades.

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  2. Ce Blason est magnifique car il affirme à la fois toute la singularité de ce que nous sommes et en même temps ( comme dirait l'autre)grâce à la signature RF il nous intègre parfaitement au sein de la République. Il y a là un équilibre symbolique et visuel qui a une portée politique très forte : l'Autonomie dans la République. Il faudrait demander aux dits "modérés" ( GS) si ce blason qui est celui de la diversité et de l'unité à la fois pourrait devenir aujourd'hui le blason de la futur Collectivité unique (à vrai dire j'en doute ....les durs et les faux-mous ont déjà gagné , la nationalisme c'est la rupture )

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