Dates
limites de consommation : des règles à respecter
L’ANSES
a publié mercredi une étude sur les habitudes alimentaires des
Français. Ceux-ci consomment de plus en plus des produits dont la
date limite de consommation a expiré, alors qu’ils risquent une
intoxication alimentaire.
Parue
mercredi 12 juillet 2017, la troisième étude individuelle nationale
des consommations alimentaires (INCA 3) détaille les habitudes des
Français en matière alimentaire. Pêle-mêle, le document montre
que l’achat de compléments alimentaires a augmenté, que la
sédentarité est un problème croissant ou encore que la
consommation de produits crus augmente.
L’étude
INCA 3 montre également que les 5.800 personnes participantes sont
de moins en moins rigoureuses sur le respect des dates limites de
consommation et prennent ainsi le risque d’être victimes
d’intoxication alimentaire.
Qu'est-ce
qu'une date limite de consommation (DLC) ?
Elle
exprime une "limite impérative", comme indiqué sur
le site de la Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les aliments
périssables susceptibles de présenter "après une courte
période, un danger immédiat pour la santé humaine"
possèdent une date limite de consommation (DLC). Elle est précédée
de la mention "à
consommer jusqu’au".
Elle
ne doit pas être confondue avec la "date de durabilité
minimale", qui indique que lorsqu’un produit dépasse cette
date il perd son arôme ou sa teneur en vitamines, sans que cela ne
présente de danger. Cette date est indiquée par la mention "à
consommer de préférence avant le".
Pour
quels aliments ne faut-il surtout pas dépasser cette DLC ?
"Il
y a une grande différence entre les aliments", explique le Dr
Béatrice de Reynal, nutritionniste. "Le thon cru peut tuer
quelqu’un", affirme-t-elle, citant ensuite les plats cuisinés
et "tout ce qui est mousseux", comme la mayonnaise ou les
aliments à base de "blancs d’œufs battus en neige".
Pour ces plats, les risques encourus sont connus de tous. Selon
l’étude INCA 3, "le jambon, le saumon fumé et la viande
pré-emballée sont consommés avant la DLC par la moitié des
ménages", et seul 1% d’entre eux mangent ces produits sept
jours ou plus après la DLC.
"Mais
il ne faut pas croire que les produits végétaux présentent une
innocuité complète", poursuit le Dr de Reynal. Une attention
particulière doit être accordée aux carottes râpées, mais aussi
"aux artichauts, aux poireaux et aux asperges,
qui une fois cuits ne doivent pas être gardés plus de 48 heures,
même au réfrigérateur".
A
l’inverse, pas de risque d’intoxication immédiate avec les œufs,
qui peuvent et doivent même être entreposés en dehors du
réfrigérateur.
©
Fournis par Francetv info
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