De gauche à droite Albert Maroselli ( ?), François Casta (il n’est pas encore prêtre), Ange (Angeou) ou Sylvestre (Silvé) Murati, le maître (u maestru) Turchini, François Andreani. Le garçon César Pantanacce ou Christian Finocchy. Les filles: Marie-Jeanne Andreani, Louise Giacomoni, Pierrette Acquaviva, Madeleine (Maddy) Giuliani ?, de dos Suzy Finocchy ou Battine Pantanacce, Julie-Marie (Mimì) Giacomoni, Angèle Venturini Giuliani (en blanc), Lucienne (Lulu) Giuliani (en noir), la petite Marie (Mimi) Maroselli, Catherine Pantanacce. Derrière Angèle : ?
Devant François Andreani : Jeannine Spinelli (en blanc) ?
Derrière Catherine : ?
La photo a été prise dans la cour de la maison Tonarelli Casta. En arrière plan, la maison Chiarelli.
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1) 1941. À l’Ortale,
de gauche à droite : Benoît (Benedettu, Benedittone) Flori,
Paul Jean (Paulucciu) Rutali, Paul Joseph (Paulu Ghjiseppu) Bragoni,
M. Seghetti secrétaire général de la sous-préfecture de Bastia,
Sauveur (Salvadore) Alfonsi Photo prise par le sous-préfet de
Bastia : Pierre Henri Rix.
2) 3 août 1941. Visite
du sous-préfet Pierre Henri Rix en tenue, avec une canne (il avait
été blessé en 1940 durant la guerre), Paul Jean Rutali maire de
Rutali avec son écharpe, Jean François (Ghjuvan Francescu)
Chiarelli premier adjoint, à gauche du sous-préfet sur la photo.
Devant : André
(Andria) Maroselli. Derrière : autres Rutalais.
3) Suite de la visite du
sous-préfet. 3 août 1941. On arrive vers u fornu Flori. On voit
aussi la maison Garibaldi/Sarrasin/Benigni et la maison Ratti. André
Maroselli tient en main le drapeau français. Probablement celui des
anciens combattants ou pour signifier que la Corse entend bien rester
française. À sa gauche sur la photo, on peut apercevoir près de
Renée Acquatella fille de l’ancien maire Ignace (Gnaziu) Rutali,
Mathieu Rutali son cousin germain, fils du maire Paul Jean,
commissaire de police à Marseille et venu en congé à Rutali pour
quinze jours. Sa nièce Suzy Finocchy est une des deux filles sur la
photo. Elle avait été chargée d’offrir un bouquet de fleurs au
sous-préfet. Mathieu Rutali le 25 novembre 1942, rejoindra le BCRA
de Londres pour se mettre au service du Général De Gaulle chef de
la France Libre. Par la suite, Mathieu Rutali effectua des
parachutages et fit partie des services du général De Gaulle à
Alger.
4) 3 août 1941. Le maire (u merre) Paul
Jean Rutali pendant son discours au sous-préfet Rix dans la cour de
l’école de Rutali qui était située à la maison Tonarelli Casta
à A Villa On aperçoit derrière le maire, Joseph Barthélemy
Dominici instituteur de la commune avec Turchini. Un des deux
exerçait dans la maison actuelle Fiorello. Sur cette photo, on
reconnaît bien Louise, Pierrette, Lulu puis Jeannine Spinelli ?
François Andreani à droite. Derrière Dominici, Albert (en cravate) ? Puis deux Rutalais.
François Andreani à droite. Derrière Dominici, Albert (en cravate) ? Puis deux Rutalais.
À
cette date, nous étions durant la seconde Guerre Mondiale 1939/1945.
La Corse était sous le régime de Philippe Pétain, chef de l’État
Français à Vichy qui avait signé l’Armistice avec les Allemands
en juin 1940 commandés par Adolf Hitler. La moitié de la France
était occupée par les Allemands. La Corse faisait partie de la zone
sud libre. Le général Charles De Gaulle en juin 1940 ne s’avoua
pas vaincu et, réfugié en Angleterre, lança son appel à la
Résistance. Les Français pourtant croyaient encore en la vertu du
Maréchal Pétain le vainqueur en 1918 de Verdun. Ses idées de
« travail, famille, patrie » séduisaient mais hélas
l’annexion par les Nazis Allemands révolta les Français ainsi que
l’entrée en guerre de l’Italie alliée des Allemands, commandée
par Benito Mussolini et son parti fasciste qui revendiquait la
Savoie, Nice, la Corse et la Tunisie. La Corse italienne avait les
faveurs des irrédentistes mais la grande majorité des Corses tenait
à rester français bien que les liens avec l’Italie fussent
indéniables et le demeurent encore aujourd’hui. La Corse
politiquement voulait rester française. Cela dû à la francisation,
aux nombreux Corses employés dans les administrations, aux guerres
où les Corses ont participé, au souvenir napoléonien…
1941,
l’heure n’était plus à soutenir les idées d’Autonomie de la
Corse ou même d’Indépendance car elles ont été noyées dans
l’irrédentisme.
En
ce 1941, les Corses craignent l’annexion par les Italiens. Elle se
déroulera en novembre 1942. Mais par la résistance et les troupes
venues d’Afrique du Nord sous le gouvernement d’Alger du général
De Gaulle, chef de la France Libre, la Corse sera libérée en
septembre octobre 1943. L’Italie s’était rangée du côté
français et alliés après la chute de Mussolini. L’Allemagne sera
vaincue et signera l’armistice le 8 mai 1945. _ Louis
Giacomoni
Merci pour ce rappel de faits historiques qui sont à la fois lointains et si proches de nos mémoires.
RépondreSupprimerMerci pour ce rappel de faits historiques qui sont à la fois lointains et si proches de nos mémoires.
RépondreSupprimerMerci Monsieur GIACOMONI.
RépondreSupprimerÀ gauche le jeune homme qui regarde en l'air est Anjou Murati. À droite la jeune fille dont on aperçoit la tête est Mimi Maroselli.
RépondreSupprimerA cette époque la taille des arbres était beaucoup plus professionnelle que celles réalisés actuellement.
RépondreSupprimerEt à Orezza on taillait de magnifiques pipes...hélas encore une tradition disparue...
RépondreSupprimerOui,merci à Louis,notre historien qui,après avoir
RépondreSupprimertout vérifie à magistralement ordonné son texte.
Les vieilles photos ont ce pouvoir quasi magique,
du moins pour un court instant,d'arrêter le temps,
hier devient le présent et les souvenirs affleurent.
La venue à Ortale du Sous-Préfet Pierre-Henry Rix,
de son épouse Charlotte,de leur fille Irène fut strictement amicale et privée.
Après la visite de la chapelle Sainte Catherine,
Grand-père et mon oncle Félix ont tenu à faire les
honneurs de Cipiticcia alors si parfaitement entretenue,vigne,verger,jardin potager,que
Monsieur Segheti,le fidèle secrétaire,admiratif de ce travail,le déclara digne du Mérite Agricole....
Le temps des cerises était passe,il y avait des
prunes violettes muscates et les juteuses poires
toujours vertes même à maturité,dites"ingana ladri"
Un goûter suivit cette promenade champêtre,
malgré les restrictions drastiques d'alors,Grand-mère Ursule et ma mère firent de leur mieux pour
le plus grand plaisir de leurs hôtes qui par leur exquise simplicité ont mis tout le monde parfaitement à l'aise.
Avec la permission de ses parents,Irène nous invita,mon frère et moi,à un goûter à la Sous-Préfecture,finalement nous n'y sommes jamais allés,je le regrette encore....sf
Bella memoria, o Suzy.
RépondreSupprimerTi ringraziu è ti ringraziemu.
Louis
La petite fille a Coté de Catherine Pantanacce est probablement Jeannette sa soeur
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