La
narratrice, Malvina Delpeuch, une fillette de treize ans, passant
pour « innocentoune » (demeurée), nous raconte l’arrivée de
Cécile Labrunie, jeune fille fraîche émoulue de l’école
normale, à Saint ROCH, un village de Corrèze dans les années
1913-1914.
L’institutrice, jeune femme seule et d’esprit libre
va affronter le curé et ses partisanes car elle représente l’école
laïque donc « le diable ».
L’orange de noël est le cadeau que Cécile va offrir à Malvina et qui sera le début d’une amitié qui va s’intensifier tout le long de l’année scolaire et durer toute la vie. L’ «innocentoune» obtiendra son certificat d’études !
L’orange de noël est le cadeau que Cécile va offrir à Malvina et qui sera le début d’une amitié qui va s’intensifier tout le long de l’année scolaire et durer toute la vie. L’ «innocentoune» obtiendra son certificat d’études !
J’ai
pris plaisir à lire ce roman de terroir qui raconte la vie des
campagnes au début du 20ème siècle. C’est écrit simplement avec
émotion dans l’évocation de la vie difficile et misérable de ce
monde rural. Des mots et expressions de patois émaillent et
enchantent le style.
Il y a une suite : Les Demoiselles des Écoles. (Battine)
Il y a une suite : Les Demoiselles des Écoles. (Battine)
Extraits :
"Est-ce que tu as des poux ?
Je ris de plus belle. Des poux ! Presque tous les enfants de Saint-Roch en avaient et ne s’en portaient pas plus mal ; C’était même une preuve de bonne santé. De temps à autre on tondait ras les garçons mais la vermine ne tardait pas à reparaître. C’est à peine si on en parlait .
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-« Qu’as-tu Rachel ? demanda Cécile.
-Mal aux dents, mademoiselle.
-Montre !
Le bandeau défait, Cécile eut un hoquet de stupeur :un emplâtre de bouse de vache fraîche recouvrait la joue tuméfiée.
-Qui est-ce qui te soigne ainsi ?
-Le sorcier de Végennes, mademoiselle. Il a donné la recette à ma mère.
Cécile nettoya la joue, examina la dentition. Rachel couvait un abcès.
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Pour manger mon orange, j'ai attendu que Cécile soit de retour. Je l'avais enveloppée dans un mouchoir et placée dans l'armoire, au fond d'une boîte à chapeau pour éviter que les rats ne l'entament.
L'épluchage a fait l'objet de tout un cérémonial. Je voulais la couper sans enlever la peau. Cécile m'en dissuada et me montra comment il fallait s'y prendre. Elle découpa la peau avec un couteau, en spirale régulière, d'une seule pièce que je recueillis précieusement ...
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Un téléfilm a été tiré de ce roman en 1996. (Battine)
Existe en 'Livre de Poche'
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