Description
Le logis est distribué sur
le rez-de-chaussée accessible grâce au dénivelé du terrain et sur
l'étage carré. Présence d'un séchoir à châtaignes dans l'étage à
surcroît, le plafond à clair-voies est toujours visible. Présence d'un
passage couvert en schiste voûté en berceau plein-cintre permettant
d'accéder à l'étage carré. L'élévation antérieure se développe sur trois
travées; celle-ci présente des bandeaux d'étage et encadrements
décoratifs autour des fenêtres. Présence de trois mangeoires de forme
triangulaires et des anneaux de bêtes de somme. Des linteaux en bois
couvrent les percements, les appuis des fenêtres et les pas de porte
sont en schiste. Présence de pierres d'attente.
Créateur
Cesari Sandrine ; Geronimi Josepha-Daria
Date
17e siècle (?) ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Droits
(c) Università di Corsica Pasquale Paoli ; (c) Collectivité Territoriale de Corse
Spatial Coverage
Corse, 2B, Rutali, 42°34'44.95, 9°21'48.55
Temporal Coverage
Édifice qui apparaît sur
le plan terrier de 1795; maison de l'ancien maire Rutali Félix, famille
fondatrice du village de Rutali. A subi plusieurs remaniements au cours
des siècles, une partie a été ajoutée; aujourd'hui l'édifice fini d'être
restauré (2012-2013).
Provenance
propriété privée
La maison Rutali peut dater de la fin du XVIIeme mais plutôt ,à mon avis ,du début du XVIIIeme .Il y a erreur sur le prénom:pas de Félix maire,mais Matthieu,Ignace et Paul -Jean.
RépondreSupprimerCette maison était celle de la première epouse de Matthieu,Marie -Claire Chiarelli,leur fille ,Angèle a,par acte notarié,donne la maison Chiarelli à son père
et reçu ,en échange celle des Rutali ainsi qu'une partie du Palazzu d'Ortale et des terrains .Par la suite ma grand -tante ,Angèle ,à fait donnation de l'ancienne demeure "historique "des Rutali à sa nièce ,Cécile ,à l'occasion de son mariage avec Jean-Marius Cordoliani.Cecile a plus tard vendu cette maison à Madame Cordoliani,épouse de Sébastien ,médecin ,parents d'Odette et de Viviane qui l'a entièrement rénovée .Sf
Matthieu ,21 /10/1821-4mai /1907 fils d'Ignace-François Rutali et d'Agate Antonj légitimes époux.Veuf ,il épouse en secondes noces Marie Pasqualetti mon
arrière grand-mère .
Contrairement à ce qui est dit au sujet du four attenant à la même maison,il n'a JAMAIS été en ruine ,Marie Rutali ,née Pasqualetti ,mon arrière grand-mère ,ma grand -mère Ursule -Marie née Bonetti y ont longtemps cuit le pain familial et parfois des gâteaux.On y mettait aussi les châtaignes avant leur départ pour le moulin de l'Attulinu.J'ai mange du pain cuit dans ce four et ,merveilleux souvenir,des frundulline de farine de chataigne cuites sur les feuilles du même arbre.Ce travail d'inventaire est très intéressant mais forcément incomplet et.,parfois erroné.Les personnes interrogées n'étant pas toujours qualifiées pour donner des renseignemente,et même ,rarement ,médisantes.......Rien sur l'écurie ,ni du passage de Pascal Paoli le long di U Vallu.........SFR
RépondreSupprimerChère Madame SFR
RépondreSupprimerExpliquez nous donc le passage de Pascal Paoli le long d'u Vallu ?
Nous sommes très intéressés par vos dires .
La scène se déroule sous la voûte ( a loghja ) de la maison de la famille Rutali. Elle est ainsi décrite dans le livret " nomi di i lochi di Rutali " de Louis Giacomoni :
RépondreSupprimerDicenu chi custi, un ghjornu, Pasquale Paoli, riturnendu da a muntagna da duve osservava u nimicu, sapendu da i patriotti quale eranu e spie, disse à un'omu chi lui prisentava una mela : " sta mela hè cum'è u to core, hè bella fora ma fragica nentru ! "
On dit qu'à cet endroit, un jour, Pasquale Paoli, revenant de la montagne d'où il observait l'ennemi, sachant par les patriotes quels étaient les espions, dit à un homme qui lui présentait une pomme : " cette pomme est comme ton cœur, elle est belle à l'extérieur mais pourrie à l'intérieur.
Lire : Chi li prisentava.
RépondreSupprimerIn cumplementu.
RépondreSupprimerParu sur Voce di Rutali au 1er septembre 2009.
Un passu di a nostra storia (Un épisode de notre histoire).
Nous sommes en 1768. Le 5 août, un édit de Louis XV annonce que Gênes a volontairement cédé ses droits de souveraineté sur la Corse. Et pourtant la Corse s’était déclarée indépendante avec Pasquale de Paoli depuis 1755.
Les troupes françaises sont maîtresses du Cap Corse et des présides. Le 30 août, Buttafogo, émissaire corse qui s’est plié aux directives de Choiseul, lance un dernier appel à Paoli pour se soumettre au Roi de France. Le Général de la Nation corse n’accepte pas et la guerre continue. Le Nebbiu lui est une terre de prédilection car sa nièce Diunisa fille de Clemente s’était mariée avec Ghjiseppu Barbaggi de Muratu où il avait fait battre la Monnaie corse. De Pauli peut compter sur les chefs Acchille Murati de Muratu et Ghjuvan Lurenzu Petriconi de Soriu. Il a été dans les parages de Rutali d’où il maintenait le contact avec les costiere (région du Golu) et Borgu.
Un jour, en provenance de la Serra d’où il observait l’ennemi, il fait halte à la Loghja des Rutali en haut du village. Il complaît à la coutume d’hospitalité. On lui offre une belle pomme. Il l’ouvre et trouve le fruit blet (merzu, fracicu). C’est alors qu’il s’exclame à l’encontre de ce Rutalais qui devait faire double jeu : " Sta mela hè cum’è u vostru core, hè bella fora ma fracica nentru !".
Le Général de la Nation corse connaissait les spie (espions) ou du moins en était averti par les Patriotes. Il y avait aussi les traditori (traîtres) qui avaient pris parti pour les conquérants français, apeurés peut-être par l’importance de leur armée ou sollicités pour un gain ou promotion. Les propos de Pasquale Paoli sont repris en poésie par Mgr de la Foata au XIXe siècle dans ses Poesie giocose et cités par Paul Arrighi dans Le livre des dictons corses de 1976 :
" Cusì, dissi, è u vostru cori
Malu drentu e beddu fori !
Pretta apparenza, o Nebbiu, veramenti
Sei conca d’oru ma piena a tradimenti ! "
(= Ainsi, dit-il, est votre cœur, mauvais dedans et beau à l’extérieur ! Pure apparence, ô Nebbio, vraiment : tu es une conque d’or mais pleine de trahison !). NDLR : Pretta en parlant de la pomme veut dire dure, à la chair ferme.
Il est des Rutalais qui ont entendu cette histoire par leurs aînés. Moi-même par mon regretté père. Nos amis Suzy et son frère Christian de la bouche de leurs grands-parents Rutali. Ce jour-là De Paoli devait continuer son chemin vers Oletta via le Ponte à Turrenu et Olmeta.
Louis Giacomoni
J’ajoute aussi aujourd’hui:
Matteu Rutali marié à une Chiarelli Perfetti a entrepris des travaux sur cette maison à partir de 1871. Celle des ses parents était au-dessus de A Funtana Vechja. De l’actuelle maison de A Loghja,on peut descendre vers le village ou aller du côté de San Sari et Muratu (où Pasquale Paoli avait son Quartier Général).
La guerre contre les Français en 1768 a vu Pasquale Paoli conforter l’axe Santu Petru - Muratu - Borgu, points stratégiques. En septembre octobre les Corses ont bien résisté et même vaincu. Pasquale Paoli originaire de Merusaglia, empruntait le chemin vers Scolca et Vignale, pouvait se rendre du côté de Stella pour Borgu et Lucciana. Il pensait que les Français devaient attaquer à la montagne au-dessus de Rutali.
En 1768, il y avait du patriotisme mais aussi la crainte des Français cruels ou le désir de leurs faveurs pour certains.
Un "scoop"Inédit depuis 250 ans!Le cheval blanc (oui) de Pascal Paoli,quelque peu fourbu par sa longue trotte dans la serra,à pris un peu de repos dans
RépondreSupprimerl'écurie ,toujours visible de nos jours ,tandis que le Général et ses hommes étaient fêtes par la population accourue. sfr
Chjachjare dopu cèna.
SupprimerToujours très belle malgré les injures du temps ,cette écurie aurait mérité l'inventaire du patrimoine ,associée à la maison .Une restauration est -elle envisagée?
RépondreSupprimerCarlu Dumenicu Pasqualetti était-il présent?Depute pour la communauté de Rutali ,en juin 1794,il participe à la Cunsulta Générale di Corti qui approuve
RépondreSupprimerl'action de Pascal Paoli et se prononce pour la rupture avec la France.Il adopte la constitution du Royaume de Corse (Anglo -corse)votée par la Cunsulta
Générale qui est une Constitution monarchique en 12 titres et 75 articles.
Source:Cronica di à Corsica,Ours -Jean Caporossi
À revoir ,éventuellement ,le blog du vendredi 10 novembre 2017 sfr
12h49 les traditions verbales familiales ça existe ,par ailleurs j'ai remarque que SFR (elle signe) cite toujours ses sources .En lisant attentivement ,je
RépondreSupprimerconstate que Dumenicu Pasqualetti est l'arriere grand -père de son grand -père ,ami de Pascal Paoli il a pu être présent ce jour -la .L'ancdote de la pomme est relatée par plusieurs auteurs,et quoi d'impossible à ce qu'un cheval se repose un peu dans l'écurie la plus proche avant de repartir ?je n'etais pas la ,mais vous non plus,qu'elles sont vos sources?(j'ai tout relu)J-PR.
Je précise encore une fois qu'en 1768 la dite maison n'est pas celle des Rutali mais des Chiarelli Perfetti.L'ecurie a été vendue ,après la maison ,par
RépondreSupprimermes cousins Cordoliani à ma petite cousine Elisabeth Cordoliani .Aucun intérêt à affabuler,mais j'ai ,à ce jour ,une excellente mémoire ,et je me souviens des dires des anciens,si vous saviez tout..................SFR
Dire que le village de Rutali,déja existant en 1254 porte le nom de la famille qui l'aurait créé me semble difficile à prouver.c'est bien loin 1254,souvent ce sont les familles qui ont pris le nom du lieu.....A moins qu'on me prouve le contraire,peut-être???
RépondreSupprimerMais qui l'a dit à par vous?
SupprimerDonnez vous la peine de lire,comme moi je l'ai fait..."maison de notable- le 15 septembre 2018-je cite.."....maison de l'ancien maire Rutali Félix,famille fondatrice du village de Rutali" ....ne vous excusez pas,c'est inutile,moins de condescendance ...toutefois!!!
SupprimerAinsi et dorénavant si la municipalité veut apposer un nom au passage sott'a loghja de la maison Cordoliani il faudra donc le nommer la passage du cheval blanc.
RépondreSupprimerTout à fait d’accord 00:07 ( Bond ? )...comme les Péri , Meria , Pieve ..etc...ils ont pris ou plutôt on leur a attribué le nom du village...sobriquet de l’administration occupante .
RépondreSupprimerMais qui étai(ent) la ou les femmes de Pascal Paoli à RUTALI car si il devait aller à Scolca en partant de Murato il y avait d'autres chemins beaucoup moins abruptes et beaucoup moins long que celui qui fait le détour par Rutali à moins que l'on nous raconte encore des histoires
James James Bond
Quelle mauvaise foi !
SupprimerEt en sens inverse?
SupprimerLa route de Murato à Scolca je l’ai prise au début des années 60...elle passait par les Galghete (? )..des muletiers la prenaient aussi..je crois qu’elle n’est plus praticable..
RépondreSupprimerQui à parle de FEMMES à part vous ?il est vrai que Bond.............par ailleurs ,de bonne ou de mauvaise foi ,vous inversez les trajets ,ça vous dérange autant ce passage par Rutali?Etes -vous un auteur reconnu par ses écrits ?un historien?tout donne à penser que non ,,,,,Signez ,au moins avec des Initiales et laissez sa gloire à Pascal Paoli et ....à James Bond.J-PR
RépondreSupprimerLa municipalite devrait ,il serait temps ,honorer la mémoire de Mathieu Rutali.On en a parle ,à plusieurs reprises dans le blog,,,,,,,,RIEN
RépondreSupprimerÀ toi Louis ,peut -être le seul qui sait et explique !
RépondreSupprimerelle est toujours praticable bien sur
RépondreSupprimerLe 15 à 23h58 ,c'est vous ,le premier à le dire ,curieux.........
RépondreSupprimerLa plaque commémorant la naissance du ministre André Maroselli est sur le mur de sa maison natale,il doit en être de même pour Mathieu Rutali ,la maison s'en trouvera honorée.J-PR
RépondreSupprimerElle indique une place.
RépondreSupprimerVous coupez les cheveux en quatre!elle est sur le mur de sa maison natale vendue deux fois ,oui ou non?on peut faire de même pour Mathieu ,à moins que vous ne pensiez qu'il ne le mérite pas?J-PR
RépondreSupprimerMr J-PR une seule question...Êtes vous apparenté avec Mr M Rutali?
RépondreSupprimerMerci
Le 15 à 23h58 et le 16 à 15h50,toujours lire attentivement ,ce sont les dires des deux charmantes enquêtrices Sandrine Cesari et Josepha -Daria Geronimi ,elles ont fait un travail considerable,ne leur cherchons pas noise pour des détails d'autant qu'elles ne l'ont sûrement pas inventé!C'est une tempête dans un demi-verre d'eau comme le blog en est coutumier.
RépondreSupprimerJe ne savais pas que le ministre Maroselli était né dans la maison où est apposée la plaque à son nom.Je sais que son père qui était aussi maire du village, était propriétaire de la maison qu'il a vendu à Achille Pantanacce,occupée actuellement par ses petits-enfants.
RépondreSupprimerQue Pasquale Paoli ait eu un cheval blanc ne fait aucun doute. Des auteurs en parlent. Le cheval portait un caparaçon (una gualdrappa). De plus les deux pistolets de Pasquale Paoli étaient garnis aux armes de la Corse et de Paoli.
RépondreSupprimerNous étions en pleine guerre de conquête par les Français et d’auto-défense d’indépendance des Corses et en ce mois de septembre 1768, le conflit faisait rage chez nous. Les hauteurs de Rutali ont servi à De Paoli pour observer l’ennemi et diriger les opérations. Il a vaincu du côté de Chjesa Negra ou Santu Niculaiu de A Pieve, pu reprendre les villages de Rutali et Muratu le 17 septembre. Il vaincra début octobre à Borgu. Les Français cruels ont brûlé Vignale. La jeune nation corse indépendante depuis 1755 se trouvait convoitée par la France.
Pasquale Paoli devait être aimé à Rutali tout autant qu’à Muratu. Il pouvait contempler l’église de Rutali en plein travaux de l’art baroque depuis 1765 et qui seront terminés sans lui en 1773. Les Corses voulaient défendre « a Patria». Le roi Louis XV le Bien-Aimé allait être pour nous le Luigi Piombu et son annexion dans le sang.
Pasquale Paoli était outré des défections et trahisons. Ce ne sera que par le nombre de 30 000 à 35 000 soldats français que les Corses seront vaincus en mai 1769.
Louis
Et parmi les 25000 soldats français se trouvaient un très grand nombre de corses .Fait réel que l'on a de plus tendance a vouloir oublier.C’est fou cette mémoire sélective
SupprimerEn effet,il y en avait pas mal,des pauvres bougres qui se sont faits acheter pour combattre contre leur propre peuple.faut-il en vouloir à ces"famitoni",il y en a toujours eu et partout,ce n'était certainement pas par idéal....royal.
SupprimerLe père du ministre Maroselli ,sauf erreur les faits étant si anciens ,à d'abord cède sa maison à d'autres Maroselli (cousins?) :à "tempu u riscatu"ces
RépondreSupprimerderniers l'auraient ensuite vendue à la famille Pantanacce.
Exact.
RépondreSupprimerMerci Louis,faits ,dates,détails précis incontestables .L'anecdote est de plus en plus plausible,vox populi,vox Dei.
RépondreSupprimer"Tous les pays qui n'ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid"Patrice de la Tour du Pin.
PS merci de lire légende ,au singulier,sans S.
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