mercredi 19 septembre 2018

Pour Suzy de la part d'une amie d'enfance... [Suzanne - Leonard COHEN]


(à regarder en plein écran)

Illustrations : D'après les Oeuvres de Hans Jochem Bakker* - Représentation du mystère de l'Éternel Féminin

Suzanne est une chanson écrite par l'Auteur-Compositeur-Interprète canadien Leonard Cohen. Les paroles apparaissent pour la première fois sous la forme d'un poème, "Suzanne Takes You Down" dans un recueil écrit par Leonard Cohen "Parasites of Heaven" (1966). Plusieurs autres chansons de son premier album (Songs Of Leonard Cohen) trouvent leurs paroles dans ce recueil. La chanson est enregistrée par Judy Collins l'année de la sortie du recueil et par Noel Harrison puis par lui-même en 1967. Leonard Cohen précise, dans une entrevue accordée à la BBC, que la chanson parle de sa rencontre avec Suzanne Verdal, la femme du Sculpteur Armand Vaillancourt. La scène se passerait à Montréal, comme en témoignent plusieurs éléments : le fleuve (le Saint-Laurent), et la petite chapelle près du port, appelée Notre-Dame-de-Bon-Secours, qui est située sur le bord du port et qui fait face au soleil levant. Suzanne Verdal ne cautionnera aucune des multiples interprétations que la chanson suggère. La femme y est décrite comme une "demi-folle" avec laquelle "on pourrait passer une nuit entière" et avec qui "l'on voudrait voyager". Contrairement à certains écrits, cette chanson ne se réfère pas à celle qui sera la compagne de Leonard Cohen dans les années 1970, Suzanne Elrod. Le deuxième couplet contient une discussion peu conventionnelle sur Jésus, qui a été retirée dans quelques reprises. Ce couplet fait référence à la figure de Jésus présente au sommet de l'Eglise des Marins à Montréal.

[Traduction] Suzanne t'entraîne chez elle, si près de la rivière Que tu peux entendre les bateaux s'en aller. Tu peux passer la nuit à ses côtés Et tu sais que cette fille est à moitié folle, Mais c'est pour cette raison que tu veux rester. Elle te nourrit de thé et d'oranges Venus directement de Chine. Et quand tu songes à lui dire Que tu n'as aucun amour à lui donner, Elle t'entraîne dans ses ondes Et laisse la rivière répondre Que tu es son amant depuis toujours. Et tu veux voyager avec elle Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu sais que tu peux lui faire confiance Car tu as touché son corps parfait avec ton âme. Et Jésus était un marin Quand il marchait sur l'eau Et il passa un long moment à observer Du haut de sa tour solitaire en bois. Et quand il eût la certitude Que seuls les hommes sur le point de se noyer pouvaient le voir. Il dit alors, tous les hommes seront des marins Jusqu'au moment où la mer les libérera. Mais lui-même fut brisé Bien avant que le ciel ne s'ouvre Abandonné, devenu presque humain Il sombra comme une pierre. Et tu veux voyager avec Lui Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu penses que peut-être tu Lui feras confiance Car Il a touché ton corps parfait avec son Esprit. Maintenant Suzanne prend ta main Et te conduit à la rivière Elle est vêtue de haillons et de plumes Venant de l'Armée du Salut Tandis que le soleil se couche, comme le miel Sur Notre-Dame Du Port, Elle te montre où regarder Au milieu des déchets et des fleurs. Il y a des héros dans les algues, Il y a des enfants dans le matin, Ils s'inclinent par amour Et ils s'inclineront ainsi pour l'éternité Pendant que Suzanne tient le miroir. Et tu veux voyager avec elle Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu sais que tu peux lui faire confiance Car elle a touché tes sens à la perfection.

* Hans Jochem Bakker (Artiste Peintre autodidacte né en 1948), n'illustre dans ses travaux pratiquement que des portraits de femmes formés de lignes convaincantes, parfois en esquisses ou parfois précises, tout en volume. La construction de ses Tableaux est particulièrement riche et cache un grand amour pour la peinture elle-même. Pourtant, il part du principe qu'une Toile n'est jamais vraiment terminée et ce, même quand il n'y travaille plus. Il considère que ses Œuvres les plus récentes portent encore et encore la promesse de ce qui va suivre et qui comblerait ses attentes pour la première fois. Ce n'est cependant qu'une illusion douce-amère, la glorieuse douleur d'un artiste. 

2 commentaires:

  1. Ah!Léonard Cohen un très grand artiste, Suzanne évidemment mais aussi (entre autres) Dance me to the end of love

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  2. Je pense que c'est le prénom Suzanne ,Suzy ,qui est à l'origine du choix de cette chanson ,joli cadeau.........

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