(à regarder en plein écran)
Illustrations
: D'après les Oeuvres de Hans Jochem Bakker* - Représentation du
mystère de l'Éternel Féminin
Suzanne
est une chanson écrite par l'Auteur-Compositeur-Interprète canadien
Leonard Cohen. Les paroles apparaissent pour la première fois sous
la forme d'un poème, "Suzanne Takes You Down" dans un
recueil écrit par Leonard Cohen "Parasites of Heaven"
(1966). Plusieurs autres chansons de son premier album (Songs Of
Leonard Cohen) trouvent leurs paroles dans ce recueil. La chanson est
enregistrée par Judy Collins l'année de la sortie du recueil et par
Noel Harrison puis par lui-même en 1967. Leonard Cohen précise,
dans une entrevue accordée à la BBC, que la chanson parle de sa
rencontre avec Suzanne Verdal, la femme du Sculpteur Armand
Vaillancourt. La scène se passerait à Montréal, comme en
témoignent plusieurs éléments : le fleuve (le Saint-Laurent), et
la petite chapelle près du port, appelée Notre-Dame-de-Bon-Secours,
qui est située sur le bord du port et qui fait face au soleil
levant. Suzanne Verdal ne cautionnera aucune des multiples
interprétations que la chanson suggère. La femme y est décrite
comme une "demi-folle" avec laquelle "on pourrait
passer une nuit entière" et avec qui "l'on voudrait
voyager". Contrairement à certains écrits, cette chanson ne se
réfère pas à celle qui sera la compagne de Leonard Cohen dans les
années 1970, Suzanne Elrod. Le deuxième couplet contient une
discussion peu conventionnelle sur Jésus, qui a été retirée dans
quelques reprises. Ce couplet fait référence à la figure de Jésus
présente au sommet de l'Eglise des Marins à Montréal.
[Traduction]
Suzanne t'entraîne chez elle, si près de la rivière Que tu peux
entendre les bateaux s'en aller. Tu peux passer la nuit à ses côtés
Et tu sais que cette fille est à moitié folle, Mais c'est pour
cette raison que tu veux rester. Elle te nourrit de thé et d'oranges
Venus directement de Chine. Et quand tu songes à lui dire Que tu
n'as aucun amour à lui donner, Elle t'entraîne dans ses ondes Et
laisse la rivière répondre Que tu es son amant depuis toujours. Et
tu veux voyager avec elle Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu
sais que tu peux lui faire confiance Car tu as touché son corps
parfait avec ton âme. Et Jésus était un marin Quand il marchait
sur l'eau Et il passa un long moment à observer Du haut de sa tour
solitaire en bois. Et quand il eût la certitude Que seuls les hommes
sur le point de se noyer pouvaient le voir. Il dit alors, tous les
hommes seront des marins Jusqu'au moment où la mer les libérera.
Mais lui-même fut brisé Bien avant que le ciel ne s'ouvre
Abandonné, devenu presque humain Il sombra comme une pierre. Et tu
veux voyager avec Lui Et tu veux voyager les yeux fermés Et tu
penses que peut-être tu Lui feras confiance Car Il a touché ton
corps parfait avec son Esprit. Maintenant Suzanne prend ta main Et te
conduit à la rivière Elle est vêtue de haillons et de plumes
Venant de l'Armée du Salut Tandis que le soleil se couche, comme le
miel Sur Notre-Dame Du Port, Elle te montre où regarder Au milieu
des déchets et des fleurs. Il y a des héros dans les algues, Il y a
des enfants dans le matin, Ils s'inclinent par amour Et ils
s'inclineront ainsi pour l'éternité Pendant que Suzanne tient le
miroir. Et tu veux voyager avec elle Et tu veux voyager les yeux
fermés Et tu sais que tu peux lui faire confiance Car elle a touché
tes sens à la perfection.
* Hans
Jochem Bakker (Artiste Peintre autodidacte né en 1948), n'illustre
dans ses travaux pratiquement que des portraits de femmes formés de
lignes convaincantes, parfois en esquisses ou parfois précises, tout
en volume. La construction de ses Tableaux est particulièrement
riche et cache un grand amour pour la peinture elle-même. Pourtant,
il part du principe qu'une Toile n'est jamais vraiment terminée et
ce, même quand il n'y travaille plus. Il considère que ses Œuvres
les plus récentes portent encore et encore la promesse de ce qui va
suivre et qui comblerait ses attentes pour la première fois. Ce
n'est cependant qu'une illusion douce-amère, la glorieuse douleur
d'un artiste.
Ah!Léonard Cohen un très grand artiste, Suzanne évidemment mais aussi (entre autres) Dance me to the end of love
RépondreSupprimerJe pense que c'est le prénom Suzanne ,Suzy ,qui est à l'origine du choix de cette chanson ,joli cadeau.........
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