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Pablo PICASSO
"Acrobate à la boule"_1905
Huile sur toile. (147 cm X 95 cm)
Moscou, Musée Pouchkine.
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"carédar-315" |
Ce
tableau est un autoportrait de PICASSO, rêvant au cirque, avec
Jacqueline en "Acrobate à la boule".
Cette
étude de grand format montre deux personnages, une acrobate juchée
sur une boule en équilibre, face au regard d'un hercule forain au
premier plan assis de dos sur un cube. L'ensemble est saisi dans un
paysage désertique qui peut faire penser aussi bien à l'Andalousie
natale de Picasso qu'au paysage de dunes de sable de Hollande, où le
peintre s'est rendu à l'été 1905. Aussi surprenant que cela puisse
paraître, cette très belle toile est une étude préparatoire pour
un très grand tableau : la "Famille de Saltimbanques", le
chef-d’œuvre de Picasso de l'année 1905, qui appartient aux
collections de la National Gallery of Art de Washington. Emilia
Filipo – (commissaire de l'exposition et également conservatrice au
musée national Picasso-Paris) – : "On identifie
classiquement cette période comme la période rose, mais on voit
bien qu'il y a aussi beaucoup de bleu dans cette peinture. C'est la
synthèse entre les deux périodes. On est devant une scène pour le
moins mélancolique, pas devant un spectacle avec tous les fastes des
scènes de cirque qu'on peut voir chez Seurat par exemple, au XIXe
siècle. On est dans les coulisses de la représentation du
spectacle, devant une espèce de mythologie personnelle avec des tons
très pastels et très mélangés. Il joue ici du contraste et des
oppositions, entre le féminin et le masculin, la sphère céleste et
la sphère terrestre, le mouvement et la stabilité, la légèreté
et la lourdeur…"
"L'Acrobate
à la boule", 1905 : "Apollinaire a parlé de 'période des
saltimbanques', ce qui paraît beaucoup plus juste que 'période
rose' puisqu'à regarder les œuvres, on n'a pas uniquement du rose"
Nous
sommes en 1905, Picasso sort de la période bleue et opte à l'opposé
pour le rose qui témoigne d'une sérénité retrouvée et notamment
d'un parcours amoureux un peu plus stable (avec Madeleine, et
Fernande). Néanmoins, les tons très pastels, très terreux, sont
toujours imprégnés de cette atmosphère mélancolique ayant irrigué
le travail du peintre espagnol. Pour la commissaire Emilia Filipo,
également conservatrice au musée national Picasso-Paris, ce corpus
doit en fait plus son unité au thème du cirque que Picasso
fréquentait assidûment - le cirque Medrano était non loin de son
atelier du Bateau-Lavoir - qu'à la couleur rose…
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[Bleu et rose]
18
septembre 2018 -- 06 janvier 2019
Le
musée d'Orsay et le Musée national Picasso-Paris organisent une
manifestation exceptionnelle consacrée aux périodes bleue et rose
de Pablo Picasso. Cette exposition est la première collaboration de
grande ampleur entre nos deux musées. Elle réunit des
chefs-d'œuvre et propose une lecture renouvelée des années
1900-1906, période essentielle de la carrière de l'artiste qui n'a
à ce jour jamais été traitée dans son ensemble par un musée
français.
La
présentation de cette exposition au musée d'Orsay manifeste la
volonté d'inscrire le jeune Picasso dans son époque et de
reconsidérer son œuvre sous le prisme de son appartenance au XIXe
siècle.
L'exposition
rassemble un ensemble important de peintures et de dessins et
ambitionne de présenter de manière exhaustive la production
sculptée et gravée de l'artiste entre 1900 et 1906.
[Source : France culture]
Chaque fois que je regarde un Picasso je cours vite regarder un Pissaro , un Manet , un Vermeer etc...la peinture qui n’a pas besoin de la notice explicative , la peinture quoi..
RépondreSupprimerBien malin celui ou celle qui pourrait donner une définition " universelle" de ce qu'est la peinture, l'Art!
RépondreSupprimerComme disait judicieusement Picasso "un tableau ne vit que par celui qui le regarde" en d'autres termes il comprends et admets que chacun de nous peut avoir une évaluation ,une approche , un regard différend sur une oeuvre, qui dépends de tant de facteurs d'appréciation ... dont la sensibilité! c'est affaire de goût aussi, et si Picasso ne plait pas à certains c'est tout aussi respectable que de dire j'aime Pissaro( que je ne placerais pas au Panthéon des Peintres) ...nous sommes sur un accord majeur en citant Vermeer...voilà en somme dans nos divergences et nos appréciations toute la complexité du jugement en matière d'Art! Je trouve néanmoins votre jugement sur ce tableau très sévère:DD nous donne brillamment les clefs de la compréhension de cette Oeuvre qui alors, me semble t-il, prends tout son sens... et pour vous faire sourire (du moins je l'espère:" en matière d'Art, il est préférable d'avoir une assiette de Picasso plutôt qu'un assaut de pique-assiettes"...
Vous me faites sourire en effet..si j’avais une assiette de Picasso je la vendrais ( conditionnel non ? ) vite et je vous assure qu’elle ne s’autodétruirait pas..Je ne conteste pas le génie de Picasso , à chaque expo ce sont des milliers de personnes et des queues interminables , je ne parle que de mon ressenti...Je prends du plaisir à regarder le Déjeuner sur l’herbe de Manet ( la partie carré comme il aimait l’appeler mais en référence à un tableau Watteau ) j’en prends moins à la version de Picasso que j’ai vu à la Nahmad Gallery de Londres...Vu dernièrement à Caumont l’expo N de Staël , jolis les grands carrés jaunes , rouges , verts , notre charmante guide et sa demi heure d’explication devant chaque tableau pour la compréhension de l’oeuvre et ça ça me gonfle un peu ( beaucoup ! )..Si j’en crois Hegel le beau se définit comme manifestation sensible de l’idée et mon idée du beau ce n’est que mon ressenti , je ne suis pas le psychiatre de Picasso ou de de Staël je ne regarde pas une œuvre avec mon cerveau mais avec mes yeux . Ravi cependant de cet échange de point de vue ( si j’ose dire....)
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