"La Bataille d'Issos"_IIe s. av. J.-C.
Mosaïque. (383 cm X 582 cm)
Provenance : Pompéi, maison du Faune.
Actuelement : Museo Archeologico Nazionale, Naples.
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"carédar-335" |
Identification
:
Cette mosaïque fut découverte en 1831 à Pompéi, dans la maison du
Faune, une des plus richement décorées. Il s'agit probablement
d'une exceptionnelle copie en mosaïque d'une célèbre peinture
hellénistique de Philoxène d'Erétrie, mentionnée par Pline
l'Ancien (Histoire naturelle, 55,110). La mosaïque fut exécutée
vers 120-100 av. J.-C. (époque de la restauration de la maison), à
Pompéi, vraisemblablement par un atelier alexandrin alors en
exercice en Italie.
Description
: La mosaïque
représente une bataille entre Alexandre le Grand (partie gauche) et
Darius III, le dernier des Grands Rois perses (partie droite). Darius
et Alexandre se sont rencontrés trois fois, mais on admet
généralement que la représentation illustre la bataille d'Issos
(334 av. J.-C.) qui assura aux Macédoniens la conquête de l'Égypte
et de l'Asie, même si l'on dispose de peu d'éléments pour en
juger.
La scène est focalisée sur la fuite de Darius ; on le
voit sur son char, guidé par un cocher qui fouette quatre chevaux
noirs. Au centre, un soldat perse offrant sa vie pour sauver son roi,
est transpercé par la lance d'Alexandre qui monte Bucéphale, son
cheval légendaire. On reconnaît les Perses à leur coiffure
particulière, sorte de bonnet phrygien jaune. Les soldats
d'Alexandre portent le casque macédonien orné d'une plume et d'une
couronne de laurier dorée. Les armes dispersées à terre au premier
plan évoquent le désordre et la panique. Les indications du paysage
sont peu nombreuses : un rocher et un arbre sec ; ainsi les
lances des soldats perses se détachent-elles nettement sur le
ciel.
Plusieurs interprétations sont possibles pour expliquer
les motivations du propriétaire à faire réaliser cette mosaïque.
La décoration de la maison entière évoque les cours hellénistiques
et l'Égypte, symbole de richesse et de culture ; il est
également possible d'y voir une allusion à des exploits militaires
du propriétaire.
Note
technique :
Cette mosaïque de sol est constituée de plus d'un million et demi
de tesselles de marbre et de calcaire. Elle ornait l'exèdre qui se
trouve entre les deux péristyles du " palais "
pompéien. Elle est exécutée selon la technique de l'opus
vermiculatum,
qui utilise les tesselles les plus fines afin d'imiter au mieux
l'effet produit par la peinture ; comme elle était très
coûteuse, seuls les plus riches pouvaient se l'offrir.
(Source
: www.cndp.fr/archive-musagora/voyages/naples/alexandre2.htm)
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