vendredi 12 avril 2019

MUSÉE du "carédar"... [PISANELLO-Portrait d'une jeune princesse_v. 1435]

PISANELLO
"Portrait d'une jeune princesse"_v. 1435-40
Tempera sur bois. (43 cm X 30 cm)
Paris, musée du Louvre.
"carédar-345"
Plusieurs hypothèses ont été avancées quant à l’identification de ce "Portrait d'une jeune princesse". Félix Ravaisson, conservateur au Louvre à l’époque de l’achat du tableau, proposait d’y voir le portrait de Cecilia Gonzaga en raison de la ressemblance avec la médaille exécutée par Pisanello, également présentée dans la Galerie du temps. La présence sur son vêtement d’un vase de cristal de roche cerclé de perles et enchaîné par l’anse, contenant des rameaux de chardon dont les racines percent la panse, emblème personnel de Leonello d’Este, doit plutôt conduire à y voir une princesse de la famille de ce dernier. Le brin de genévrier (ginevero) sur l’encolure pourrait être une référence onomastique à Ginevra d’Este, sa demi-sœur – mais il pourrait tout aussi bien s’agir d’une référence à la paix – tandis que l’alternance des trois couleurs des Gonzague (blanc, vert et rouge) sur les torsades de la robe permettrait d’identifier Margherita Gonzaga, son épouse, ou mieux encore, Lucia d’Este, une autre de ses sœurs qui épouse Carlo Gonzaga à l’âge de dix-huit ans en 1437.
La princesse est représentée en buste, le visage de profil à la manière des monnaies antiques et des médailles modernes, devant un buisson fleuri selon une formule inédite dans l’art du portrait autonome. Les œillets, traditionnellement liés aux fiançailles et aux mariages, sont associés aux ancolies qui le sont à la passion.

PISANELLO
"Autoportrait"_v. 1440
Bronze. D 6 cm
Collection privée.
PISANELLO, de son vrai nom Antonio di Puccio Pisano, ou Antonio di Puccio da Cereto, né à Pise vers 1395 et mort à Rome vers 1455, est un peintre, médailleur et enlumineur de la Renaissance italienne et du Quattrocento, dernier représentant du style gothique international. Formé probablement par Gentile da Fabriano, puis auprès d’enlumineurs, il montre une prédilection pour l’ornementation décorative et une certaine minutie naturaliste. Scènes chevaleresques ou portraits d’aristocrates, ses thèmes reflètent son intérêt pour la culture courtoise. Peintre itinérant, il travaillera pour les familles princières, des Gonzague à Mantoue aux Visconti à Milan, ou encore les Este à Ferrare.

3 commentaires:

  1. Une pure merveille !portrait posthume s'il s'agit de Ginevra d'Este empoisonnée par son mari qui voulait épouser une autre femme .
    Couleurs symboliques ,le blanc ,la Foi ,le vert l'Esperance ,le rouge la Charité .Ancolies et œillets sont aussi symbole de douleur et de mort,
    Et le papillon?

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  2. Je vois trois papillons, le plus beau est peut -être la symbolique de l'âme qui s'envole après la mort ?qu'en pense DD ?j'en profite pour la remercier de son magnifique Caredar ,ouverture sur la beaute et la connaissance de l'art sous toutes ses formes à différentes époques.A Rutaliblog et nulle part ailleurs .sf

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  3. Si vous avez la chance d'aller à Vérone vous pourrez y voir un autre très beau portrait de Pisanello, il s'agit d'une fresque qui se trouve dans une des chapelles de la très belle église Sant'Anastasia : Saint Geaorges délivrant la princesse de Trébizonde,Théodora Comnène, fille de l'empereur byzantin Jean IV de Trébizonde

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