lundi 10 février 2020

U campanile.

André SEVAIN

Mon clocher

Quiconque, sans le voir reconnaît son village
En entendant ses bruits qui lui sont familiers.
Chaque ruelle, chaque recoin, chaque passage
Résonne dans son cœur d’un son particulier.

Ainsi dans mon village, les notes du clocher,
Je les reconnaîtrais entre mille, entre toutes.
De colline en colline elles viennent nous chercher,
C’est un peu comme un phare qui nous montre la route.

Elles sonnent pour les joies et tintent pour les peines
Et chaque heure pour dire : « Allez, l’heure est sereine »
Ces notes coutumières, nostalgiques et tendres

Résonneront un jour, pour moi, dans le vallon.
Elles s’égrèneront, portées par l’aquilon
Et je serai le seul à ne pas les entendre.

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