Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Recueil : Les feuilles d'automne (1831).
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !
Avril 1829.
Un peu triste mais si beau ,merci Kabeine
RépondreSupprimerSur le même thème ,les soleils couchante de Paul Verlaine et celui de José -Maria de Heredia.
La photo est aussi très belle ,sans doute prise au couchant ,le ciel se partage tendrement entre le rose et le bleu ...
RépondreSupprimerBelle photo! Victor n'avait pas le moral...
RépondreSupprimerIl avait dû se faire enguirlander par Juju notre cher Totor pour avoir touché les fesses des cuisinières car c’était un grand amateur des amours ancillaires .
RépondreSupprimerEt alors ?les vers en sont -ils moins beaux?
RépondreSupprimerPas seulement des amours ancillaires me semble-t-il :-) relations tarifées, jeunettes et ce jusqu'à plus de 80 ans ! Ardeur et génie font bon ménage chez ce cher Hugo;
RépondreSupprimerBon versificateur mais pas poète.. les poètes ceux sont Baudelaire Rimbaud Verlaine c'était trop beau... les parnassiens sont arrivés et on a reversifié..
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