AUTOMNE
Dans la terre qui s’ouvre au bec bleu des bécasses,
Les dernières visions de soleils et d’ardeurs
Fanent douillettement ; la terre a ses moiteurs
Qui le cœur vous encrassent.
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Les arbres ont sorti l’ocre noir des grands deuils
Quand, autour du village aux fontaines de l’aube,
Les chasseurs demi-dieux piétinent sur les seuils
Que la brume dérobe.
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Hurlent les chiens déments sur la piste des laies,
Sur la route du ciel le regard s’éparpille,
L’automne cheminant dépouille les charmilles
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Des abeilles, des fleurs et des rossignolets ;
Entre les cistes et les buis s’entend la scie
D’un bûcheron grincer qui l’arbre supplicie.
E.Kinox
Très beau poème !
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