(Lettre de Mme de Sévigné à sa fille, le jeudi 30 avril 1687)
"Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris ! Plus personne ne sort, de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous. Il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements.
Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée,
pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer,
Cela m’attriste,
je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations
d’une comédie de Monsieur Corneille “Le Menteur”, dont on dit
le plus grand bien.
Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus
vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières
tenues à la mode.
Heureusement, je vois discrètement ma chère
amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les
Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, «
Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous,
mais tous étaient frappés »".
Je vous envoie deux
drôles de masques ; c’est la grand'mode. Tout le monde en porte à
Versailles. C’est un joli air de propreté, qui empêche de se
contaminer.
Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline.
Un faux mais sympa à lire ...
RépondreSupprimer1687 le pauvre Mazarin mort depuis 26 ans devait être un peu sec , Vatel mort depuis seulement 16 ans un peu plus frais...mdr ..mon Dieu ces lettres apocryphes qu’on ressort régulièrement...
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