vendredi 18 décembre 2020

MUSÉE du "carédar"... [BORDONE-Remise de l'anneau au Doge_1534]

Pâris BORDONE
"Remise de l'anneau de saint Marc au Doge Bartolomeo Gradenigo"_1534
Huile sur toile. (370 cm X 300 cm)
Galleria dell'Accademia, Venise
"carédar-435"
"La remise de l'anneau de saint Marc au Doge Bartolomeo Gradenigo" est le chef-d'œuvre de Pâris Bordone... Un pêcheur secouru par saint Marc remet l'anneau du saint au Doge de Venise. Bien que la scène ait lieu des siècles auparavant, les personnages sont représentés dans des vêtements contemporains. De nombreuses personnalités vénitiennes dont le Doge de l'époque furent prises pour modèles. Les colonnes, arcades et absides dominent cette œuvre et en font un parfait exemple de l'art vénitien de la Renaissance. Bordone, portraitiste de renom, peignait également des paysages, des scènes de la vie courante et de la mythologie. Au début, il étudia sous la houlette du Titien - ce tableau est profondément imprégné du style du maître - et ne tarda d'ailleurs pas à rivaliser en popularité avec lui.

Pâris BORDONE ou BORDON (1500 - 1571) est un peintre italien de l'école vénitienne. 
"Paris Bordone"
Villa Torlonia, Rome.
Bordone est né à Trévise, et entra dans l'atelier du Titien probablement de 1508 à 1518. Vasari, à qui on doit presque tout ce qu'on sait de lui, affirme qu'il n'a pas passé beaucoup d'années avec le Titien, et qu'il s'est efforcé d'imiter la manière de Giorgione. On dit qu'il excita la jalousie de son maître par son talent. 
Il se fixa à Venise, mais fut appelé en France en 1528 par François Ier, qui était un grand admirateur des artistes de la Renaissance italienne. Pendant son séjour en France, il exécuta le portrait de François Ier et plusieurs portraits de personnalités politiques illustres de l'époque. Il revint comblé de richesses. À son retour, vers 1540 il se consacra à l'art du retable. 

3 commentaires:

  1. Anonyme19 décembre 2020 à 14:35
    Tenez une petite fable de La Fontaine qui faisait bien rire les courtisans...bc

    L'anneau d'Hans Carvel



    Hans Carvel prit sur ses vieux ans
    Femme jeune en toute manière :
    Il prit aussi soucis cuisants ;
    Car l'un sans l'autre ne va guère.
    Babeau (c'était la jeune femelle),
    Fille du Bailli Concordat,
    Fut du bon poil, ardente et belle,
    Et propre à l'amoureux combat.
    Carvel, craignant de sa nature
    Le cocuage et les railleurs,
    Alléguait à la créature
    Et la Légende et l'Ecriture,
    Et tous les Livres les meilleurs ;
    Blâmait les visites secrètes,
    Frondait l'attirail des Coquettes,
    Et contre un monde de recettes
    Et de moyens de plaire aux_yeux,
    Invectivait tout de son mieux.
    A tous ces discours la Galante
    Ne s'arrêtait aucunement,
    Et de sermons n'était friande,
    A moins qu’ils fussent d'un Amant.
    Cela faisait que le bon Sire
    Ne savait tantôt plus qu'y dire ;
    Eût voulu souvent être mort.
    Il eut pourtant dans son martyre
    Quelques moments de réconfort :
    L'histoire en est très véritable.

    Une nuit qu'ayant tenu table,
    Et bu force bon vin nouveau,
    Carvel ronflait près de Babeau,
    Il lui fut avis que le Diable
    Lui mettait au doigt un anneau ;
    Qu'il lui disait : « Je sais la peine
    Qui te tourmente et qui te gêne ;
    Carvel, j'ai pitié de ton cas :
    Tiens cette bague, et ne la lâches ;
    Car, tandis qu'au doigt tu l'auras,
    Ce que tu crains point ne seras,
    Point ne seras sans que le saches.
    - Trop ne puis vous remercier,
    Dit Carvel ; la faveur est grande :
    Monsieur Satan, Dieu vous le rende !
    Grand merci, Monsieur l'Aumônier ! »
    Là-dessus achevant son somme,
    Et les yeux encore aggravés,
    Il se trouva que le Bonhomme
    Avait le doigt où vous savez.

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  2. Tiens! c'est rigolo! la confusion pour l'emplacement du texte de la Fontaine n'est pas malvenue, je dirais même qu'elle est adaptée au sujet du harcèlement :La personne qui a été capable, avec ses doigts, de mettre de la glu dans la serrure de quelqu'un pour lui nuire, aurait mieux fait de mettre ses doigts "où vous savez",,, comme le dit la fable; et op! la boucle est bouclée !
    Il vaut mieux rire de tout, plutôt que d'avoir à en pleurer!

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  3. Bien vu ...à ce sujet il s’agit d’une œuvre extraite des contes érotiques de La Fontaine qui circulaient sous le manteau à la cour ...Il me semble que notre fabuliste se soit inspiré de Rabelais bon expert en coquinerie.

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