samedi 13 février 2021

Une recette de "petimorti"... (proposée par Yzus)

 
"Petimorti"
(Gnocchi à la Corse)

Ces gnocchi accompagnent généralement l'agneau ou le cabri à "a stretta ou tout autre viande en sauce, préférer une sauce tomate avec les épigrammes grillés.

Ingrédients :
- 200 g de semoule de maïs, de préférence non précuite (à défaut celle d'Alpina).
- Pecurinu râpé
- Sauce tomate ou de ragoût
- ½ verre d'huile d'olive
- Sel

Préparation :

Munissez-vous d'un fouet, il faut tourner sans cesse, ce sera plus facile.
Portez au feu 1 litre d'eau salée. Lorsqu'elle commence à frémir, jetez-y la semoule de maïs en pluie.
Cuire entre 20 et 30 minutes sans cesser de remuer (ou selon les indications de la marque de farine pré-cuite).
Ôtez du feu, ajoutez l'huile d'olive, mélangez et laisser tiédir.
Prenez un plat allant au four, huilez-le au pinceau. À l'aide d'une cuillère à soupe, formez des gnocchi que vous déposerez au fur et à mesure dans le plat. Versez la sauce par-dessus : soit une sauce de ragoût, soit une sauce tomate. Saupoudrez copieusement de
pecurinu râpé. Alternez les couches sauce petimorti et fromage, terminez par le fromage.
Préchauffez le four à 170°C et faites cuire durant une vingtaine de minutes.
Vous pouvez aussi vous contenter de déposer la polenta de mais directement dans le plat huilé, sans former de gnocchi, de la recouvrir de sauce et finir avec le fromage avant de passer au four. Bien entendu  les gnocchi, s'ils sont plus longs à préparer, s'imbibent mieux de la sauce et sont bien plus fondants.
(Source : Marie-Louise et Fabienne Maestracci _ U librone di A cucina. Albiana)

Ma mère en faisait souvent dans les années de guerre et d'après guerre, la sauce variait,
souvent du lapin, assez rarement du bœuf réservé par grand-mère au pot-au-feu dominical.
Munie de ce plat "en équilibre" je traversais le jardin dit de la terrasse, enjambais le bassin de nos voisins Pantanacce, Ange et Joséphine, sans même me mouiller les pieds.
Les petimorti, ou gnocchi, allaient cuire et gratiner dans le four de leur imposante cuisinière en fonte, un monument avec de multiples plaques de cuisson, une réserve d'eau chaude … De plus elle chauffait agréablement la cuisine où il faisait très bon (Au propre et au figuré).
Le retour à la maison ne se faisait jamais par le jardin,les mains protégées du plat brûlant par les maniques glissées dans la poche du tablier par ma prévoyante mère, mes jeunes années vivaient le bref trajet  "sott'a loghja",voie royale et chemin du bonheur. Yzus

P.S. : Qui pourrait me dire l'origine de cette curieuse appellation : petimorti ? Merci.

3 commentaires:

  1. Recette et souvenirs agréablement mêles ,savoureux ...

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  2. Mot « petimorti » : littéralement pets morts. Pet : qui enfle et expire à la cuisson. En français nous avons les pets-de-nonne ou beignets soufflés. L’allusion aux morts vient peut-être de l’aspect lugubre ou alors d’une nourriture à l’occasion d’un mort.

    Définitions trouvées :
    Dans le dictionnaire d’Ernest Papi : Petimorti, bicchimorti n. pl. bouillie (polenta) de farine de maïs un peu dure. Matòvulu n. m. bouillie de farine de maïs avec fromage râpé et sauce de viande.
    Dans le dictionnaire de Joseph Sicurani : Matòfulu n. m. bouillie de farine de maïs à la sauce de viande ; synonymes pulendina, matùffuli.

    Louis

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  3. Merci pour cette recette de petimorti qui vont nous réchauffer .Saint Valentin aidant ...

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