"Petimorti"
(Gnocchi à la Corse)
Ces
gnocchi accompagnent généralement l'agneau ou le cabri à "a
stretta ou tout autre viande en sauce, préférer une sauce tomate
avec les épigrammes grillés.
Ingrédients :
- 200 g de
semoule de maïs, de préférence non précuite (à défaut celle
d'Alpina).
- Pecurinu râpé
- Sauce tomate ou de ragoût
-
½ verre d'huile d'olive
- Sel
Préparation :
Munissez-vous
d'un fouet, il faut tourner sans cesse, ce sera plus facile.
Portez
au feu 1 litre d'eau salée. Lorsqu'elle commence à frémir, jetez-y
la semoule de maïs en pluie.
Cuire entre 20 et 30 minutes sans
cesser de remuer (ou selon les indications de la marque de farine
pré-cuite).
Ôtez du feu, ajoutez l'huile d'olive, mélangez et
laisser tiédir.
Prenez un plat allant au four, huilez-le au
pinceau. À l'aide d'une cuillère à soupe, formez des gnocchi que
vous déposerez au fur et à mesure dans le plat. Versez la sauce
par-dessus : soit une sauce de ragoût, soit une sauce tomate.
Saupoudrez copieusement de
pecurinu râpé. Alternez les couches
sauce petimorti et fromage, terminez par le fromage.
Préchauffez
le four à 170°C et faites cuire durant une vingtaine de
minutes.
Vous pouvez aussi vous contenter de déposer la polenta
de mais directement dans le plat huilé, sans former de gnocchi, de
la recouvrir de sauce et finir avec le fromage avant de passer au
four. Bien entendu les gnocchi, s'ils sont plus longs à
préparer, s'imbibent mieux de la sauce et sont bien plus
fondants.
(Source : Marie-Louise et Fabienne Maestracci _ U
librone di A cucina. Albiana)
Ma
mère en faisait souvent dans les années de guerre et d'après
guerre, la sauce variait,
souvent du lapin, assez rarement du bœuf
réservé par grand-mère au pot-au-feu dominical.
Munie de ce
plat "en équilibre" je traversais le jardin dit de la
terrasse, enjambais le bassin de nos voisins Pantanacce, Ange et
Joséphine, sans même me mouiller les pieds.
Les petimorti, ou
gnocchi, allaient cuire et gratiner dans le four de leur imposante
cuisinière en fonte, un monument avec de multiples plaques de
cuisson, une réserve d'eau chaude … De plus elle chauffait
agréablement la cuisine où il faisait très bon (Au propre et au
figuré).
Le retour à la maison ne se faisait jamais par le
jardin,les mains protégées du plat brûlant par les maniques
glissées dans la poche du tablier par ma prévoyante mère, mes
jeunes années vivaient le bref trajet "sott'a
loghja",voie royale et chemin du bonheur. Yzus
P.S. :
Qui pourrait me dire l'origine de cette curieuse appellation :
petimorti ? Merci.
Recette et souvenirs agréablement mêles ,savoureux ...
RépondreSupprimerMot « petimorti » : littéralement pets morts. Pet : qui enfle et expire à la cuisson. En français nous avons les pets-de-nonne ou beignets soufflés. L’allusion aux morts vient peut-être de l’aspect lugubre ou alors d’une nourriture à l’occasion d’un mort.
RépondreSupprimerDéfinitions trouvées :
Dans le dictionnaire d’Ernest Papi : Petimorti, bicchimorti n. pl. bouillie (polenta) de farine de maïs un peu dure. Matòvulu n. m. bouillie de farine de maïs avec fromage râpé et sauce de viande.
Dans le dictionnaire de Joseph Sicurani : Matòfulu n. m. bouillie de farine de maïs à la sauce de viande ; synonymes pulendina, matùffuli.
Louis
Merci pour cette recette de petimorti qui vont nous réchauffer .Saint Valentin aidant ...
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