jeudi 4 mars 2021

Une "histoire" des lecteurs (suite)

Il y eut, bien sûr, des retards et des imprévus, mais, in fine, les différents chantiers furent en voie d'achèvement dans le temps imparti.

Peu à peu, le manoir retrouva sa beauté, après le toit refait à l'identique, les huisseries rénovées, les parquets poncés et les murs repeints, restait la décoration : canapés et sièges à recouvrir, moquettes, rideaux...
Faveur insigne, Monsieur Ternisen, de la Maison Braquenie, accepta de se rendre sur place avec mètre pliant, calepin et les liasses d'échantillons de tissus. Il apprécia beaucoup le confort de l'automobile et la conduite d'Urbain et tout autant, sinon plus, la compagnie de la Marquise et d'Augustine.
Michelet avait préparé un beau panier pique-nique auquel ils firent honneur le moment venu.
Surpris par la beauté de certains meubles, Monsieur Ternisen nota pour la Marquise, sur un feuillet de son calepin, les adresses des meilleurs vernisseurs au tampon du Faubourg Saint-Antoine. C'est ce jour-là qu'Augustine, très émue de retrouver la maison des jours heureux de son enfance, n'eut plus qu'une idée en tête : celle de se marier, comme le voulait la tradition, dans l'église de son baptême. Elle en parla à Clément-César, qui parut content et à la Marquise, sa marraine, qui donna son accord avec un léger, très léger, regret pour la Madeleine.
Mais cela changeait tout pour Michelet ! Un repas de noces à organiser pour, au moins, cinquante personnes, dans une maison qu'il ne connaissait pas, et d'abord comment étaient la cuisine, les fourneaux ; y avait-il au moins une glacière ? Avec la permission de la Marquise il y passa deux jours à regarder de près, à inspecter ustensiles, vaisselle, linge d'office... La Marquise n'avait pas lésiné, ni sur la qualité ni sur la quantité. Il en fut très satisfait.  Il prit note de ce qui manquait et devait être apporté de Paris. 
Augustine avait choisi sa robe de mariée, un modèle des sœurs Callot, en mousseline avec des incrustations de Valenciennes, un voile de tulle, sans traine. Lachaume livrerait une couronne de fleurs d'oranger et un bouquet rond de fleurs de myrte et de pommier.
Rosalie et Michelet demandèrent de concert une semaine de congé, début octobre pour... se marier ! La Marquise tomba des nues : malgré les fleurons, en forme de cœurs et de fleurs qui n'avaient cessé de décorer les plats, elle n'avait rien remarqué. Michelet prit soin de lui dire que le jeune commis talentueux qu'il formait depuis bientôt deux ans, assurerait au mieux l'intérim. La Marquise les félicita, leur promit de beaux cadeaux et les serra sur son cœur.
(à suivre ?)

2 commentaires:

  1. Signe de loyaute et de chance ,le myrte s'invite dans les bouquets des mariages de la famille royale britannique depuis 180 ans .Il s'agit d'une tradition qui remonte à près de deux siècles ,lorsque la reine Victoria épouse en 1840 son cousin le prince Albert de Saxe -Cobourg -Gotha ,l'une des grands -mères du prince Albert donne à la jeune femme un bouquet de myrte qu'elle plante dans son jardin sur l'île de Wight.
    Dix -huit ans plus tard ,elle en donnera un brin à sa propre fille ,Victoria du Royzume -Uni ,qui se maria a son tour en 1858 à Frédéric III d'Allemagne .
    Depuis la tradition perdure ,et tous les bouquets de mariage des membres de la famille royale britannique contiennent de la myrte ;elle etait présente aux mariages de la reine Elisabeth II,de Kate Middleton ,de Megan Markle et de la princesse Béatrice .
    Merci de lire Royaume -Uni

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  2. On attend la suite !merci

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