mardi 27 avril 2021

Que nous proposerez-vous ?

  • de la prose ou des vers - les vôtres ou ceux d'auteurs connus ? *
  • une musique à écouter ?
  • une œuvre d'art à admirer ?
  • un livre à découvrir ?

* : Toute production en français ou en corse (avec traduction souhaitée) sera publiée le jeudi.

3 commentaires:

  1. Où on va papa? (JEAN LOUIS FOURNIER)

    Pour moi: livre magnifique ,merveilleux.
    Ne vous trompez pas, à la première lecture de ce livre ,on découvre un père qui parle avec froideur et même détachement de ses enfants différents ...cela m'a choqué et puis en relisant bien entre les lignes ,j'ai découvert un papa blessé ,très touché par la maladie de ses deux fils. Sa douleur est aussi forte que l'amour qu'il leur porte.
    Ce livre(144 pages)est fabuleux même si le sujet est très dur. Pour moi,certaines images fortes resteront gravées dans ma mémoire.

    RépondreSupprimer
  2. La femme s’est accomplie
    son corps mort porte le sourire de l’accomplissement
    l’illusion d’une obligation grecque
    coule dans les rouleaux de sa toge
    Ses nus pieds semblent vouloir dire:
    Nous sommes arrivés si loin, tout est fini.
    Chaque enfant mort est enroulé, un serpent blanc,
    Près de chacun une cruche de lait
    maintenant vide.
    Elle les a replié contre son corps
    comme des pétales
    d’une rose refermée quand le jardin
    se fige et que les parfums saignent
    des douces, profondes, gorges de la fleur de la nuit.
    La lune n’a pas a s’en désoler,
    fixant le tout de sa cagoule d’os.
    Elle a tant l’habitude de cela.
    Sa noirceur crépite et se traîne..

    Sylvia Plath

    Sylvia Plath est la seule à avoir obtenue le prix Pulitzer de poésie à titre posthume . A 31 ans elle s’est mise la tête dans le four à gaz . Un moment de déprime sans doute mais elle a pris soin de couper l’électricité , de calfeutrer la porte de la cuisine et de préparer le petit déjeuner des deux jeune enfants qui dormaient à l’étage . ......bc

    RépondreSupprimer
  3. Paul-Jean TOULET
    1867 - 1920

    C'était sur un chemin crayeux

    C'était sur un chemin crayeux
    Trois châtes de Provence
    Qui s'en allaient d'un pas qui danse
    Le soleil dans les yeux.

    Une enseigne, au bord de la route,
    - Azur et jaune d'oeuf, -
    Annonçait : Vin de Châteauneuf,
    Tonnelles, Casse-croûte.

    Et, tandis que les suit trois fois
    Leur ombre violette,
    Noir pastou, sous la gloriette
    Toi,tu t’en fous : tu bois...

    C’était trois châtes de Provence,
    Des oliviers poudreux,
    Et le mistral brûlant aux yeux
    Dans un azur immense.

    J'aime bien cette fantaisie,et vous? Battine.

    RépondreSupprimer