dimanche 6 juin 2021

La destruction de San Partéu - Article publié le 27 juin 2007

 Aujourd’hui, San Parteu, c’est simplement une « casetta » sans toit avec une bergerie accolée. Elle remplace l’ancienne église, paléochrétienne, puis romane, abandonnée après la ruine du hameau qui l’entourait. Le contexte historique : 1565: Nous sommes en pleine période de la révolte contre Gênes, menée par Sampieru Corsu. Le 27 Avril: Gênes adresse à Stefano Doria les instructions suivantes: "Faisons tous les plus grands dommages possibles, et qu’on s’efforce d’extirper entièrement cette race perfide et maligne qui, de tous temps, à commencer par celui des Romains, a été perverse, injuste, et sans motif légitime, rebelle à ses maîtres. Que l’on rase toutes les maisons de leurs villages, que l’on tue les hommes, que l’on brûle, coupe et dévaste les cultures afin que, réduits à l’extrémité, ou bien ils meurent comme ils le méritent, ou bien ils s’en aillent, ou bien tuant les chefs rebelles, ils cèdent à nos armes." Le 1er Mai: Obéissant aux ordres, Stefano Doria se remet en campagne avec ses renforts espagnols. Les terres de Caccia, du Rustinu, du Fiumorbu et du Boziu sont ravagées. Le 13 Juillet: Stefano Doria s'attaque aux récoltes de blé (à Petralba, Caccia, Ascu...). Sampieru Corsu réagit et, avec 200 hommes seulement, il attaque les Génois à Torre d’Omessa. Les Corses sont battus; Stefano Doria brûle Omessa et Soveria, et rentre à Bastia, en dévastant tout sur son passage. 27 Juillet: Les Génois sont à Bastia: ils ont détruit trente sept des villages les plus importants de l'Ile, plus une centaine de hameaux. C’est durant cette campagne de « terre brûlée » que Stefano Doria enverra deux compagnies de St Florent pour ravager la « villa di rutali » qui se résumait alors à deux hameaux autour de San-Vitu (secteur d’A Tizzola et d’A Presa) et de San-Parteu à Turrenu. Tout fut saccagé, puis brûlé et les habitants survivants envoyés aux galères. Et cela, parce qu’ils avaient reçu (comment faire autrement ?) deux lieutenants de Sampieru venus lever l’impôt pour soutenir la guerre contre Gênes. * Ce petit résumé a été réalisé à partir d’une chronique de Louis Giacomoni, publiée dans le bulletin « Nebbiu-Villages » d’Avril 2003, rapporté par César Pantanacce, et la « Cronica di a Corsica » d’Orsu Ghjuvanni Caporossi (http ://oursjeancaporossi.club.fr)



6 commentaires:

  1. Très intéressant....Merci aux auteurs.

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  2. Dans les tailles génoises de 1454 et 1537 ,Rutali et Turreno sont deux "ville " ou villages de la piève de Rosoli ou Rossoli.Turreno est crédité de 21 feux en 1454 et de 11 feux + 4 feux comptés à part en 1537 .
    À Rutali ,11 feux en 1454 ,18 en 1537 .
    Pour Rutali ,la première appellation connue dans un cartulaire de l'évêché du Nebbio de 1254 mentionne Rolandino diacre du village .S.

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  3. L’Histoire est souvent détournée soit à des fins politiques soit pour se donner l’importance que l’on n a pas.
    Graziani l’historien reconnu ne raconte pas du tout ce récit les hypothèses étant multiples .

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  4. Les meilleurs peuvent se tromper ,cherchez l'erreur ;
    "Communauté de Rutali .Bien que le nom de la Capella ne soit pas indiqué il s'agit de Santo Cisario ,L'ACTUELLE église à l'intérieur du village 'qui remplace la vieille église titulaire de San Vito en ruine à l'extérieur .En 1617 ,l'évêque Giuliano Castagnola ,considérant la pauvreté de la population transfèrera le titre de San Vito à l'Église Santo Cisario qui deviendra San Vito et Cesareo puis San Vito ".

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  5. 09:59 vous ne semblez pas connaître les endroits cités. Les ruines de san Cisario se trouvent au lieu dit éponyme San Sari, prononcez san zaeri. Un oratoire a été inauguré à cet endroit le 4/11/2017

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  6. Si j'ai bien compris ,c'est l'auteur qui ne connait pas les lieux ,il zappe San Cisario .Par ailleurs le livre est très interessant .( Description de la Corse .Piazzola )

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