vendredi 25 juin 2021

MUSÉE du "carédar"... [VIGÉE LE BRUN-Marie-Antoinette et ses enfants_1787]

Élisabeth Louise VIGÉE LE BRUN
"Marie-Antoinette et ses enfants"_1787
Huile sur toile. (275 cm X215 cm)
Versailles, Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon.

"carédar-462"

"Marie Antoinette et ses enfants" Dans le Salon de la Paix du Château de Versailles, dont on distingue la Galerie des Glaces au fond à gauche, Marie-Antoinette pose, entourée de ses trois premiers enfants, Marie Thérèse Charlotte de France, dite "Madame Royale", Louis Charles, Duc de Normandie, (futur louis XVII) sur ses genoux, et le dauphin Louis Joseph Xavier François de France, arborant le ruban bleu et la plaque de l’ordre du Saint-Esprit,. Le berceau que désigne ce dernier renvoie à la maternité. Contrairement à une idée longtemps soutenue, leur sœur cadette n’y a pas été peinte, puis effacée pour cause de décès. À droite, le meuble massif que l’on aperçoit derrière le berceau est le serre-bijoux de la reine. La reine, empreinte de noblesse et de dignité, présente ses enfants à la France. Ce tableau est peint dans un contexte particulier. Très impopulaire, Marie-Antoinette fait l’objet de libelles et de pamphlets calomniateurs. … Marie-Antoinette affirme être avant toute chose la mère du futur roi de France. Ses enfants sont donc mis en avant, en opposition au meuble contenant ses parures, rejeté dans la pénombre.

Pour faire face à cette commande déterminante, Vigée Le Brun a emprunté sa composition à Raphaël, sur les conseils de son confrère David. La grande pyramide dans laquelle s’inscrivent les personnages, d’esprit très classique, vient donc du peintre de la Renaissance. Cette composition fut unanimement louée par les commentateurs du Salon de 1787. En revanche, il ne semble pas qu’ils aient saisi le sens politique de l’œuvre, s’attardant plutôt sur l’expression de la reine et des enfants, jugée soucieuse et triste.

Bien sûr, le tableau n’a pas réussi à éviter la guillotine à Marie-Antoinette. "D’un point de vue politique, l’image n’a pas rempli sa mission. Mais pas sur le plan artistique. Elle est sublime." 

Élisabeth VIGÉE LE BRUN
"Autoportrait au chapeau de paille"_1782
Huile sur toile. (97,8 cm X 70,5 cm)
National Gallery, Londres.
Élisabeth VIGÉE LE BRUN (1755 - 1842), aussi appelée Élisabeth Vigée, Élisabeth Le Brun ou Élisabeth Lebrun, née Louise-Élisabeth Vigée, est une artiste peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps. Elle a été comparée à Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Son art et sa carrière exceptionnelle en font un témoin privilégié des bouleversements de la fin du XVIIIe siècle, de la Révolution Française et de la Restauration. Fervente royaliste, elle sera successivement peintre de la Cour de France, de Marie-Antoinette et de Louis XVI, du Royaume de Naples, de la Cour de l'empereur de Vienne, de l'empereur de Russie et de la Restauration. On lui connaît aussi plusieurs autoportraits, dont deux avec sa fille.

"Je vous fais ce récit pour vous prouver à quel point la passion de la peinture était innée en moi. Cette passion ne s’est jamais affaiblie ; je crois même qu’elle n’a fait que s’accroître avec le temps ; car, encore aujourd’hui, j’en éprouve tout le charme, qui ne finira, j’espère, qu’avec ma vie.", écrit dans ses Souvenirs Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842). Initiée à l’art du pastel par son père Louis Vigée, conseillée par Joseph Vernet et formée par Madame Boquet, Biard et Davesne, la peintre officielle de Marie-Antoinette a réussi à s’imposer dans le milieu artistique malgré les multiples obstacles auxquels doivent surmonter les artistes femmes du XVIIIe siècle. En se nourrissant des tableaux des grands maîtres, nordiques ou italiens, Élisabeth Vigée Le Brun, élue à l’Académie royale en 1783, a représenté tout au long de sa carrière une certaine joie de vivre dans sa manière de représenter les modèles souriants et bouche ouverte (assez rare jusqu’alors).

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