ADDURMENTATI
Dopu
a ghjurnata
Cantu per lu mio amore
Ind' una impruvisata
D'
una stonda ch' ùn corre
È sopra à lu so lettinu
Cercu un
versu cantarinu.
Dormi, dormi le to ore
Cù la stella di u
pastore...
Eiu ùn aghju oru
È di la mio furtuna
Sì tù
lu tesoru
Nè vali più di una
In sta casa sì ricchezza
Nùn
ci si trova tristezza
Dormi, dormi le to ore
Cù la stella
di u pastore...
Dolce la to manu
Tantu hè vicnu à mè
Nun
la dà in vanu
Forse manc' à un rè
Sceglierai u to amore
Cù
fede senza timore
Dormi, dormi le to ore
Cù la stella di u
pastore...
Nanna d' una viola
Nun pensa à lu male
O la
mo figliola
Vola di le to ale
Tantu quì brama ne aghju
Per
fà bellu u to viaghju...
Dormi, dormi le to ore
Cù la
stella di u pastore...
GHJANPA ©
ENDORS-TOI
Après
la journée
Je chante pour mon amour
Dans un impromptu
Pendant
un instant, il n'a pas couru
Et sur son lit
Je cherche un
couplet chanté.
Dors, dors tes heures
Avec l'étoile du
berger...
Je n'ai pas d'or
Et de ma fortune
Tu es le
trésor
Cela en vaut plus d'un
Dans cette maison tu es la
richesse
Il n'y a pas de tristesse
Dors, dors tes
heures
Avec l'étoile du berger...
Douce ta main
Si près
de moi
Ne la donne pas en vain
Peut-être pas à un roi
Tu
choisiras ton amour
Avec foi sans peur
Dors, dors tes
heures
Avec l'étoile du berger...
Chemin d'une violette
Ne
pense pas au mal
O ma fille
Vole avec tes ailes
Je le veux
vraiment ici
Pour réussir ton voyage...
Dors, dors tes
heures
Avec l'étoile du berger...
GHJANPA ©
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Les saltimbanques
Dans
la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant
l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
Et
les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque
arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.
Ils
ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux
dorés
L’ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous
sur leur passage.
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
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La Ballade des baladins
Les
baladins qui serpentent les routes
Viennent de loin parmi les
champs de blé
Les bonnes gens regardent et les écoutent
Et
les étoiles leur parlent de danser
Les
vieux châteaux dressés du fond du Moyen-Âge
Semblent guider
leurs pas légers comme un matin
Et parmi les donjons dressés
dans les nuages
Des princesses leur font des signes avec les mains
Mais
les gars de 20 ans qui ressemblent à des dieux
Insouciants et
joyeux parmi leurs rondes folles
Passent sous les donjons sans
dire une parole
Ils ne regardent pas les bras tendus vers eux
Danse
donc, joli baladin
C'est la ballade, c'est la ballade
Danse
donc, joli baladin
C'est la ballade d'Arlequin
Ces
baladins qui serpentent les routes
Mais qui sont-ils donc dans
leurs costumes d'or ?
Des vagabonds ou des dieux en déroute ?
Ils
n'ont que des chansons pour seul trésor
Quand
ils n'auront plus soif, ayant bu à la brume
Ils danseront pieds
nus sur des fils argentés
Que cinq mille araignées tisseront
sous la lune
D'une branche de houx jusqu'aux sapins gelés
Ils
sont accompagnés dans la ronde divine
Par les enfants des rois
aux longs cheveux bouclés
C'est un cortège bleu de mille
mandolines
Où flottent un peu partout des voiles de mariée
C'est
ainsi que l'on vit le plus grand mariage
De la fille du vent avec
un arlequin
Mais tout cela n'était qu'un fragile mirage
Et je
reste tout seul avec mes lendemains
Danse
donc, joli baladin
C'est la ballade, c'est la ballade
Danse
donc, joli baladin
C'est la ballade d'Arlequin
Ohé,
les baladins
Vous partez ?
S'il-vous-plaît,
s'il-vous-plaît
Emmenez-moi
Paroliers : Gilbert Bécaud / Louis Amade
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MERCI À TOUS ET SURTOUT À GHJANPA NOTRE POÈTE
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