"La Prouvènço ...terro d'amour." (Frédéric Mistral - Le Poème du Rhône, chant VII)
Le cycle calendal débute à la Sainte Barbe
le 4 Décembre, et se termine avec l'arrivée des Rois Mages le 6
janvier.
Ces journées portent la marque de la tradition, des
retrouvailles et des offrandes. Nos pensées rejoignent les êtres
aimés, ceux qui se sont éteints, et les promesses de
renouveau.
(Charles Simon, ancien adjoint environnement et
patrimoine mairie du Cannet.) (vœux de 2013)
Durant
l'Avent
Pluie et vent
Et froid cuisant
Tradition de
l'Avent : l'Aubade
Au cours des quatre semaines qui précèdent
Noël, les jeunes gens donnent des aubades aux jeunes filles, qu'ils
recherchent en mariage. Cette coutume se pratiquait surtout à Antibes
et dans le département du Var.
Chaque fille prépare pour la
veillée de la fête un gâteau qui porte son nom et son numéro, et
le remet à celui qu'on appelle l'Abat (Chef de la jeunesse de la
localité). Deux jours après Noël, tous les jeunes gens se
rassemblent sur une place. On y apporte les gâteaux dans une
grande corbeille et ils sont mis aux enchères ; le plus jeune des
garçons tire successivement un de ces gâteaux et proclame le numéro
et le nom de celle qui l'a donné. Alors viennent les éloges de sa
beauté, de son économie, de toutes ses qualités. On enchérit à
volonté pur avoir son gâteau. Ceux des filles jeunes et jolies
trouvent plus d'acquéreurs que ceux des filles vieilles ou mal
faites. Finalement le produit de la vente était mis en commun pour
payer les ménétriers pendant tout le reste de l'année.
(Claude
Seignolle. Le folklore de la Provence.)
À la Sainte Luce
Les
jours croissent
Du saut d'une puce
Une tradition perdue :
La pétouze
Aux alentours de Noël, les Provençaux avaient
coutume d'aller chasser dans la campagne un petit oiseau (troglodyte,
roitelet ou petite perdrix selon les lieux) appelé pétouze, pétoua,
ou vaccarina, symbole du solstice d'hiver (car il volait très haut
dans le ciel malgré sa taille). La veille de Noèl, toute la
population masculine capturait l'oiseau pour l'offrir au curé de la
paroisse le soir de la Messe de minuit. Celui-ci délivrait l'oiseau
qu'il lâchait dans l'Église pour symboliser l'affranchissement de
l'âme humaine délivrée de ses chaînes par l'arrivée du Messie.
Après l'office, on acclamait "Lou rei de la vaquete" qui
avait capturé l'oiseau.
À Mirabeau (Vaucluse), les femmes
chassaient de leur côté ; malheur aux hommes s'ils ne trouvaient
pas l'oiseau (symbole d'impuissance), car ils étaient hués et
barbouillés de suie.
(Claire Tiévant Almanach de la mémoire et
des coutumes de Provence.)
Très interessant comme toujours avec Yzus
RépondreSupprimerMerci