MUSÉE du "carédar"... [FANTIN-LATOUR_La Table Garnie_1866]

Henri FANTIN-LATOUR (1806-1904)
"La Table Garnie"_1866
Huile sur toile. (60 cm X 73 cm)
Musée Calouste Gulbenkian, Lisbonne.

"carédar-537"

Présentée au Salon de 1866, "La Table Garnie" fait partie d'un grand nombre de tableaux du même genre que l'artiste réalise dans les années 1860 et qui, avec les tableaux de bouquets de fleurs, connaissent un succès remarquable auprès d'une clientèle anglaise enthousiaste...

Cette composition, entièrement achevée sur fond neutre, met particulièrement l'accent sur la ligne des objets disposés artificiellement sur la table, traduisant, comme le soulignait Whistler à propos de la peinture de Fantin, "charme et simplicité". L'harmonie chromatique de l'assemblage issue d'une observation patiente et objective est sublimée par la variété des fleurs et des fruits soigneusement disposés à la surface de la composition. Tous ces éléments reproduisent fidèlement le volume et la consistance des objets, auxquels l'artiste confère une qualité tactile, par le souci du détail rigoureux qui le caractérise.

Henri FANTIN-LATOUR
Photo de Dornac

Ignace Henri Jean Théodore Fantin-Latour, connu comme Henri FANTIN-LATOUR (1836 - 1904) est un peintre réaliste et intimiste, et lithographe français.

Membre du groupe dit "de 1863", puis du Cénacle des Batignolles d'où surgira l'Impressionnisme, il est un peu, remarquait Gustave Kahn, le chaînon qui unit les peintres d'aujourd'hui à la peinture romantique. En 1867, il fait également partie des 9 membres de la "Société japonaise du Jinglar" avec Carolus Duran et les céramistes Bracquemond et Solon, qui se réunissaient pour dîner à la japonaise. "On éprouvait toujours en l'abordant un petit sentiment de frayeur, à cause de ces façons rudes que les artistes de sa génération affectaient souvent comme inséparables d'une noble indépendance", dira Blanche, un ami peintre de la génération suivante.