Marie LAURENCIN (1883 - 1956) "La Répétition"_1936 Huile sur toile. (120,5 cm X 120,5 cm) Paris, Musée National d'Art Moderne Centre Pompidou. |
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Être artiste, c‘est aussi répéter... En 1936, Marie Laurencin peint le tableau ''La Répétition''. À première vue, rien ne s‘y distingue d‘une scène de genre convenue. Un groupe de jeunes femmes est assemblé ; l‘une tient un livret pour le chant, une autre une guitare pour la musique, une autre encore esquisse un pas de danse, tandis que les deux autres les regardent. Sans en avoir l‘air, ce tableau n‘est rien de moins qu‘une reformulation des ''Demoiselles d‘Avignon'' de Pablo Picasso, l‘une des œuvres inaugurales du modernisme : même rideau qu‘ouvre un des modèles, même nombre de figures féminines dans une composition pyramidale, mêmes rythmes chromatiques – un chien remplaçant au premier plan une nature morte. Sauf que, loin de multiplier les hétérogénéités, tout le tableau est marqué par un principe de redoublement. La répétition n‘est pas seulement le sujet du tableau (une répétition comme il en faut pour qu‘un spectacle soit réussi), elle est aussi sa méthode, incarnée par le fait que tous les visages sont identiques – un redoublement dans le redoublement.
Portrait de Marie Laurencin par Man Ray_1923 |
Marie LAURENCIN (1883 - 1956) est une artiste-peintre figurative française, mais aussi une graveuse et une illustratrice, étroitement associée à la naissance de l'art moderne et de l'École de Paris. Décoratrice de ballets néoclassiques, ambitionnant, à l'instar de son admirateur Max Jacob, une transgression des genres artistiques, elle a été également une épistolière à la fantaisie déconcertante et a composé des poèmes en vers libres, indissociables, dans le cours de son processus de création, de l'expression picturale des scènes fantasmatiques qu'elle représente.
Marie Laurencin a fait de son style, qualifié de ''nymphisme'', un dépassement tant du fauvisme que du cubisme. Aux côtés des grands artistes de l'époque, notamment Georges Braque, Pablo Picasso, André Derain et Henri Matisse, elle est l'une des pionnières du cubisme comme du dadaïsme. Son style très personnel, critiqué pour sa mièvrerie, répète dans des camaïeux pastels des motifs de princesses et de bêtes féeriques, de fleurs, et d'adolescentes androgynes à la pâleur irréelle.
MARIE LAURENCI N
RépondreSupprimerMerci, je viens de corriger l'en-tête 😉
SupprimerErrare humanum est ... 😇🤣🤣