André DERAIN (1880-1954) "Le pont de Waterloo"_1906 Huile sur toile. (80,5 cm X 101 cm) Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid. |
"carédar-592" |
"Le pont de Waterloo"_Quand Derain révélait la puissance d'un paysage… En 1906, Derain est à
Londres. Il est frappé par les sites industriels qui longent la
Tamise. Pour peindre, il utilise des touches de couleur pures, posées
côte à côte sur la toile. Son travail ne vise pas à peindre de
façon réaliste ce qu'il voit mais à tirer les couleurs qui s'y
cachent et à les révéler avec le maximum d'intensité. La science
de l'époque a percé les mystères de l'œil et de la lumière.
Derain utilise ces découvertes et le spectateur reconstitue son
œuvre atomisée. Le tableau est divisé en deux zones que sépare le
pont de Waterloo. En bas, une zone faite de couleurs froides, en haut
de couleurs chaudes. Ce qui est particulièrement intéressant dans
ce tableau, c'est le traitement que l'artiste fait du soleil. Il ne
le représente pas comme font les enfants. Il ne montre que les
effets du soleil sur l'environnement. Il révèle ainsi le potentiel
de tout ce qui constitue ce paysage.
André DERAIN (1880-1954) "Autoportraits" |
André DERAIN (1880 - 1954) est
un peintre français. Il est l'un des fondateurs
du fauvisme. Il est également peintre de décors et costumes de
ballets et de théâtre, graveur, illustrateur, sculpteur et
écrivain. Salué comme le pionnier d'un nouvel art, le fauvisme,
avant la guerre de 1914, il s'oriente après 1918 vers un réalisme
au classicisme renouvelé où s'exprime son goût du théâtre et des
lettres qui en fait l’une des figures majeures de
l'entre-deux-guerres. Mis en cause à la Libération comme
collaborateur, il est blâmé et apparaît ensuite comme le
survivant d'un ancien monde pour "qui la violence a donné
l'illusion de la force".
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