vendredi 26 avril 2024

MUSÉE du "carédar"... [MANET-Le Chemin de fer_1873]

"Édouard MANET (1832-18883)
"Le Chemin de fer"_1873
Huile sur toile. (93,3 cm X 111,5 cm)
National Gallery of Art, Washington.
"carédar-602"
"Le Chemin de fer", aussi connu sous le nom de "Gare Saint-Lazare", met en scène deux personnages. La petite fille qui nous tourne le dos est sans doute la fille du voisin de Manet, Alphonse Hirsch. La jeune femme assise à ses côté est Victorine Meurent, celle qui posa également nue pour Le déjeuner sur l’herbe. La scène se déroule dans le fond du jardin de l’immeuble d’Alphonse Hirsch, situé place de l’Europe à Paris. Une haute barrière en fonte sépare le fond du jardin de la voie de chemin de fer qui mène à la gare Saint-Lazare toute proche. La voie ferrée est suggérée par un épais nuage de vapeur.

Dans cette toile, Manet juxtapose les tons clairs et sombres, créant ainsi des contrastes forts, ce qui va à l’encontre des règles classiques de la peinture qui imposent le passage progressif et subtil d’une nuance à l’autre. Ainsi, la robe blanche de la petite fille s’oppose à la veste noire de la jeune femme. Il en est de même pour le visage clair de la jeune femme et sa veste sombre, le bandeau noir dans les cheveux de la petite fille et son chignon blond, les barreaux et le nuage de vapeur… Ceci a pour effet de rendre la composition plus plate, d’anéantir la profondeur. Cette abolition de la perspective est un effet de style que Manet apprécie particulièrement et que l’on retrouve dans de nombreuses toiles, comme Le Fifre ou le Déjeuner sur l’herbe. _ (Source : Les yeux d'Argus)

Édouard MANET par Nadar

Fils d’un magistrat fortuné, Édouard MANET (1832-1883) intègre en 1850, l’atelier parisien du peintre académique Thomas Couture.
Il passe six années d’apprentissage à copier les œuvres du Louvre.
Manet se forme par la fréquentation assidue des grands musées d’Europe. Il admire entre tous Vélasquez, dont ses premières toiles sont inspirées.
Comme le Buveur d’absinthe -1859 ou le Chanteur espagnol -1860
Si ses expositions indépendantes de 1863 et 1867 et son intérêt pour la vie moderne influencèrent les impressionnistes, il n’exposa jamais à leurs côtés, présentant ses œuvres au Salon de Paris.
Au début des années 1870, Manet se consacre à des scènes de la vie moderne, abandonnant les références à l’histoire de l’art.
Ses modelés rapides et sa touche esquissée reproduisent la manière dont l’œil appréhende une scène, donnant l’impression de saisir l’instant.
Peintre de la vie moderne, telle qu’il l’observait, Manet fut l’incarnation du flâneur arpentant les boulevards de Paris et le représentant des sujets quotidiens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire