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"Édouard MANET (1832-18883) "Le Chemin de fer"_1873 Huile sur toile. (93,3 cm X 111,5 cm) National Gallery of Art, Washington.
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"carédar-602" |
"Le
Chemin de fer", aussi connu sous le nom de "Gare
Saint-Lazare", met en scène deux personnages. La petite fille qui nous tourne
le dos est sans doute la fille du voisin de Manet, Alphonse Hirsch.
La jeune femme assise à ses côté est Victorine Meurent, celle qui
posa également nue pour Le déjeuner sur l’herbe. La scène
se déroule dans le fond du jardin de l’immeuble d’Alphonse
Hirsch, situé place de l’Europe à Paris. Une haute barrière en
fonte sépare le fond du jardin de la voie de chemin de fer qui mène
à la gare Saint-Lazare toute proche. La voie ferrée est suggérée
par un épais nuage de vapeur.
Dans
cette toile, Manet juxtapose les tons clairs et sombres, créant
ainsi des contrastes forts, ce qui va à l’encontre des règles
classiques de la peinture qui imposent le passage progressif et
subtil d’une nuance à l’autre. Ainsi, la robe blanche de la
petite fille s’oppose à la veste noire de la jeune femme. Il en
est de même pour le visage clair de la jeune femme et sa veste
sombre, le bandeau noir dans les cheveux de la petite fille et son
chignon blond, les barreaux et le nuage de vapeur… Ceci a pour
effet de rendre la composition plus plate, d’anéantir la
profondeur. Cette abolition de la perspective est un effet de style
que Manet apprécie particulièrement et que l’on retrouve dans de
nombreuses toiles, comme Le Fifre ou le Déjeuner sur
l’herbe. _ (Source : Les yeux d'Argus)
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Édouard MANET par Nadar |
Fils
d’un magistrat fortuné, Édouard MANET (1832-1883) intègre en 1850, l’atelier
parisien du peintre académique Thomas Couture.
Il passe six
années d’apprentissage à copier les œuvres du Louvre.
Manet
se forme par la fréquentation assidue des grands musées d’Europe.
Il admire entre tous Vélasquez, dont ses premières toiles sont
inspirées.
Comme le Buveur d’absinthe -1859 ou
le Chanteur espagnol -1860
Si ses expositions
indépendantes de 1863 et 1867 et son intérêt pour la vie moderne
influencèrent les impressionnistes, il n’exposa jamais à leurs
côtés, présentant ses œuvres au Salon de Paris.
Au début des
années 1870, Manet se consacre à des scènes de la vie moderne,
abandonnant les références à l’histoire de l’art.
Ses
modelés rapides et sa touche esquissée reproduisent la manière
dont l’œil appréhende une scène, donnant l’impression de
saisir l’instant.
Peintre de la vie moderne, telle qu’il
l’observait, Manet fut l’incarnation du flâneur arpentant les
boulevards de Paris et le représentant des sujets quotidiens.
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