vendredi 7 février 2025

MUSÉE du "carédar"... [LAURENCIN-Portrait de la baronne Gourgaud..._1923]

Marie LAURENCIN (1883-1956)
"Portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire"_1923
Huile sur toile. (92,5 cm X 65,5 cm)
Coll. Centre Pompidou, musée national d'Art moderne, Paris.

"carédar-642"
Eva Gebh
"Eva Gebhard"_1922
ard, baronne Gourgaud (1886-1959) est une mécène et collectionneuse américaine. Fille d’un banquier américain, Eva Gebhard (1876-1959) avait constitué avec son mari, le baron Napoléon Gourgaud, qu’elle épousa en 1917, une extraordinaire collection d’objets et d’œuvres d’art impressionnistes et modernes, que l’on put admirer dans leur résidence parisienne, au 77 rue de Lille jusqu’à sa mort. La générosité d’Eva Gourgaud a fait d’elle l’une des principales bienfaitrices du Musée national d’art moderne. En plus de la donation de 1946, son legs de 1965 porte l’entrée dans la collection de douze chefs-d’œuvre : les deux « Canéphores » (Canéphores, Braque (1922) ; « Le Cirque » (Le Cirque, 1918), « Le Pont du remorqueur » (1920), « Femmes dans un intérieur » (1921), « La Lecture » (1924) et « Élément mécanique » (1924) de Fernand Lèger (1901) ; « Jeanne » (1901), « Arlequin et femme au collier » (1917), « Fillette au cerceau, 1919) et « Arlequin » Arlequin (1923) de Picasso ; « Intérieur, bocal de poissons rouges » (1914) de Matisse.

En 1923, Marie Laurencin peint deux portraits de la baronne Gourgaud "Portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire" et le "Portrait de la baronne Gourgaud au manteau rose", dont Eva Gourgaud fait don au Musée en 1946, ainsi qu’un autre portrait d’elle peint par Matisse à Nice en 1924, le Portrait de la Baronne Gourgaud. 

Marie LAURENCIN
"Autoportrait"_1905
Musée de Grenoble
Marie LAURENCIN (1885-1956) est une artiste peintre française figurative, portraitiste, illustratrice et graveuse. Épistolière à la fantaisie déconcertante, elle a également composé de nombreux poèmes en vers libres... Peu de femmes émergent dans l’histoire de la peinture du XXe siècle. Pourtant, Marie Laurencin fait partie de ces rares exceptions qui parvint à se faire une place dans un univers masculin.  Le public français connaît bien son nom au travers de "L’été Indien", chanson de Joe Dassin dans laquelle il rendait hommage à l’artiste : "Avec ta robe longue tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin...". Elle eut pour parrain Picasso au sein du Bateau-lavoir, résidence d’artistes que fréquentent Matisse, Derain ou encore Braque au début du siècle. Elle y rencontre Apollinaire avec lequel elle entretiendra une relation passionnelle. Pour Marie, ces années aux côtés de Guillaume, poète et critique d'art lié à la jeune avant-garde, furent décisives. Elle fut considérée comme l'égérie de l'art cubiste, "la dame du Cubisme", selon le célèbre mot d'Apollinaire. Couleurs raffinées  fluides et tendres, simplification croissante de la composition et des traits, une prédilection pour certaines formes féminines gracieuses, autoportraits, commandes de portraits mondains ou effigies de jeunes filles solitaires.

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