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Marie LAURENCIN (1883-1956) "Portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire"_1923 Huile sur toile. (92,5 cm X 65,5 cm) Coll. Centre Pompidou, musée national d'Art moderne, Paris.
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"carédar-642" |
Eva
Gebh |
"Eva Gebhard"_1922 |
ard, baronne Gourgaud (1886-1959) est une mécène et
collectionneuse américaine. Fille d’un banquier américain, Eva
Gebhard (1876-1959) avait constitué avec son mari, le
baron Napoléon Gourgaud, qu’elle épousa en 1917, une
extraordinaire collection d’objets et d’œuvres d’art
impressionnistes et modernes, que l’on put admirer dans leur
résidence parisienne, au 77 rue de Lille jusqu’à sa mort. La
générosité d’Eva Gourgaud a fait d’elle l’une des
principales bienfaitrices du Musée national d’art moderne. En plus
de la donation de 1946, son legs de 1965 porte l’entrée dans la
collection de douze chefs-d’œuvre : les deux « Canéphores »
(Canéphores, Braque (1922) ; « Le Cirque » (Le Cirque,
1918), « Le Pont du remorqueur » (1920), « Femmes
dans un intérieur » (1921), « La Lecture » (1924)
et « Élément mécanique » (1924) de Fernand
Lèger (1901) ; « Jeanne » (1901), « Arlequin
et femme au collier » (1917), « Fillette au cerceau,
1919) et « Arlequin » Arlequin (1923)
de Picasso ; « Intérieur, bocal de
poissons rouges » (1914) de Matisse.En 1923, Marie
Laurencin peint deux portraits de la baronne Gourgaud "Portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire" et le "Portrait
de la baronne Gourgaud au manteau rose", dont Eva Gourgaud
fait don au Musée en 1946, ainsi qu’un autre portrait d’elle
peint par Matisse à Nice en 1924, le Portrait de la
Baronne Gourgaud.
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Marie LAURENCIN "Autoportrait"_1905 Musée de Grenoble |
Marie
LAURENCIN (1885-1956) est une artiste peintre
française figurative, portraitiste, illustratrice et
graveuse. Épistolière à la fantaisie déconcertante,
elle a également composé de nombreux poèmes en vers
libres... Peu de femmes émergent dans l’histoire de la
peinture du XXe siècle. Pourtant, Marie Laurencin fait partie de ces
rares exceptions qui parvint à se faire une place dans un univers
masculin. Le public français connaît bien son nom au
travers de "L’été Indien", chanson de Joe Dassin
dans laquelle il rendait hommage à l’artiste : "Avec ta
robe longue tu ressemblais à une aquarelle de Marie
Laurencin...". Elle eut pour parrain Picasso au sein du
Bateau-lavoir, résidence d’artistes que fréquentent Matisse,
Derain ou encore Braque au début du siècle. Elle y rencontre
Apollinaire avec lequel elle entretiendra une relation
passionnelle. Pour Marie, ces années aux côtés de Guillaume,
poète et critique d'art lié à la jeune avant-garde, furent
décisives. Elle fut considérée comme l'égérie de l'art
cubiste, "la dame du Cubisme", selon le célèbre mot
d'Apollinaire. Couleurs raffinées fluides et tendres,
simplification croissante de la composition et des traits, une
prédilection pour certaines formes féminines gracieuses,
autoportraits, commandes de portraits mondains ou effigies de jeunes
filles solitaires.
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