Bien que Fortune en haut degré te range
Bien
que Fortune en haut degré te range
Dessus sa roue, et combien que
Nature
Pour t'embellir sur toute créature,
Te fasse luire en
cette beauté d'Ange,
Si ne dois-tu dépriser la louange
Que
tu reçois de moi, car l'écriture,
Plus que beauté mortelle,
beaucoup dure :
L'écrit demeure, et fortune se change.
Crois
que vieillesse enfin arrivera,
Laquelle, ou bien la mort, te
privera
De ces doux traits dont mon cœur tu allumes,
Mais
soient les coeurs amants réduits en cendre,
Si se feront encor
par tout entendre
Les beaux écrits des amoureuses plumes.
Pontus
de TYARD
(1521 - 1605)
L'instant poésie ?? Vous appelez ça de la poésie !
RépondreSupprimerVous n’aimez pas ,soit ,mais n’en dégoutez pas les autres
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