vendredi 31 octobre 2025

MUSÉE du "carédar"... [DAVID-LES Sabines _1799]

Jacques-Louis DAVID (1748-1825)
"Les Sabines"_1799
Huile sur toile. (385 cm X 522 cm)
Musée du Louvre, Paris. 
"Carédar-678"
"Les Sabines" ou "Les Sabines arrêtant le combat entre les Romains et les Sabins"_L’œuvre est envisagée lorsque David est emprisonné au Luxembourg en 1795. Il hésite encore entre représenter ce sujet ou celui d’Homère récitant ses vers aux Grecs. Il choisit finalement de faire une toile représentant les Sabines s'interposant pour séparer les Romains des Sabins, voulue comme une suite au tableau de Poussin, L'Enlèvement des Sabines. Le sujet ne représente pas l'enlèvement des Sabines par les Romains mais un épisode, évoqué par Plutarque et Tite-Live, qui se passe trois ans plus tard quand les Sabines arrêtent le combat entre les Sabins menés par Tatius, et les Romains conduits par Romulus.

Hersilie, au centre de la toile les bras tendus, s'interpose entre son époux Romulus à droite, reconnaissable à son bouclier rond orné d'une louve romaine, et Tatius le père d'Hersilie à gauche. Romulus, représenté de dos, s'apprête à lancer son javelot contre Tatius, peint au contraire de face, et qui se protège avec son bouclier.

Par ailleurs, David isole au premier plan un nombre assez réduit de personnes, tandis que l'arrière plan suggère des silhouettes indistinctes et une foule de soldats.

La composition est riche de détails :

  • en arrière-plan de Tatius, un officier à cheval arrête le mouvement des soldats sabins,

  • une femme derrière Tatius présente à bout de bras son enfant face aux piques des Sabins, tandis qu'une autre s'agrippe à la jambe du chef des Sabins (dans l'antiquité, toucher le genou de quelqu'un signifiait le supplier),

  • au centre, une femme semble veiller sur un groupe de petits enfants qui jouent et sur un nouveau-né, tandis qu'une vieille femme déchire sa robe et qu'une autre, derrière elles, en robe rouge, semble se précipiter depuis le fond du tableau,

  • tout au fond à gauche, de petites silhouettes continuent le combat sur les remparts de Rome,

  • fermant le bord droit, un valet retient un cheval, dont le cavalier remet son sabre dans son fourreau,

  • sous les sabots des chevaux, un cadavre de combattant mort atteste de la violence de la lutte qui avait commencé.

J-L DAVID
"Autoportrait"_1794
Musée du Louvre, Paris.

Jacques-Louis DAVID (1748–1825) Figure de proue du néoclassicisme français, révolutionnaire engagé puis premier peintre de Napoléon Ier, Jacques-Louis David a un parcours exceptionnel. Grand rénovateur du classicisme antique dans la peinture d’histoire, ce fervent adepte des théories de l’historien de l’art Johann Joachim Winckelmann est l’auteur de quelques œuvres majeures : "Le Serment des Horaces" (1785) ou encore "Le Sacre de Napoléon" (1806–1807). En son temps, après la mode du rococo, son art épuré et sévère a incarné l’image de la modernité ! Il a dit : "Je veux que mes ouvrages portent le caractère de l’Antiquité."

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