Le romancier – et poète – Marcel Proust, dans "Les Plaisirs et les Jours", paru en 1896, dédie quelques vers au peintre Albert Cuyp :
« Cuyp, soleil déclinant dissous, dans l'air limpide
Qu'un
vol de ramiers gris trouble comme de l'eau,
Moiteur d'or, nimbe au
front d'un bœuf ou d'un bouleau,
Encens bleu des beaux jours
fumant sur le coteau,
Ou marais de clarté stagnant dans le ciel
vide.
Des cavaliers sont prêts, plume rose au chapeau,
Paume
au côté ; l'air vif qui fait rose leur peau,
Enfle
légèrement leurs fines boucles blondes,
Et, tentés par les
champs ardents, les fraîches ondes,
Sans troubler par leur trot
les bœufs dont le troupeau
Rêve dans un brouillard d'or pâle et
de repos,
Ils partent respirer ces minutes profondes. »
Merci
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