vendredi 21 novembre 2025

MUSÉE du "carédar"... [BALTHUS-La Rue_1933]

Balthasar KLOSSAWSKI (1908-2001)
"La Rue"_1933
Huile sur toile. (195 cm X 240 cm)
Museum of Modern Art (MoMA), New York.

"carédar-681"
Au premier regard, la scène que représente "La Rue" à l'air d'un rassemblement ordinaire de personnes dans une rue de Paris. Un homme en blanc porte une planche sur son épaule, une femme a dans les bras un enfant qui ressemble davantage à une poupée, une jeune fille naine joue avec une balle. Pris isolément, de nombreux motifs apparaissent étranges spectateur. Les êtres se présentent sous des formes oniriques ou enfantines, parfois grotesques. Petit à petit, on se rend compte de l'organisation subtile qui lié les neuf figures. De manière très subtile, Balthus place les êtres, les bâtiments et les objets en relation les uns avec les autres et utilise les regards et les gestes pour nous guider dans le tableau. 

"Le Roi des chats"_1935
D’origine polonaise, Balthasar Klossowski de Rola (1908-2001), dit Balthus, a toujours décrit l’adolescence comme un état de grâce : "Je vois les adolescentes comme un symbole. Je ne pourrai jamais peindre une femme. La beauté de l’adolescente est plus intéressante. L’adolescente incarne l’avenir, l’être avant qu’il ne se transforme en beauté parfaite", confiait-il. À travers une quarantaine de peintures (portraits, intérieurs, paysages et scènes de rue), l’exposition, qui lui est consacrée à la Fondation Beyeler à Bâle, en Suisse, jusqu’au 1er janvier 2019, retrace la carrière de l’artiste, en marge des courants et des tendances de son époque. "Dans ses tableaux où la sérénité le dispute à l’inquiétude et que hantent souvent des jeunes femmes, Balthus se montre particulièrement soucieux aussi de l’espace et du temps. Des heurts et des collisions s’y opèrent sans cesse, mêlant avec provocation la réalité et le rêve, l’érotisme et l’ingénuité, le familier et l’étrange, la solidité des faits et le mystère", explique Raphaël Bouvier...
"Dans la vie et l'œuvre de Balthus, les chats ont toujours joué un rôle important. Ils apparaissent souvent dans ses tableaux - la plupart du temps comme alter ego de l'artiste. Dans cette peinture de 1935, en voici un qui se frotte contre la jambe de son maître, de son roi. Et de son dresseur ? Un fouet sur le tabouret fait songer à l'instrument pour dompter les fauves. Manifestement, Balthus a d'ores et déjà domestiqué le chat de son tableau. (Étienne Malapert)

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