vendredi 10 mai 2013

LIBÉRATION: La journée du 29 Septembre 1943:

Duel d'artillerie 

Les trois bataillons du 1er R.T.M ont reçu leur ordre de mission du P.C du régiment, installé maintenant à Murato. Les troupes ont récupéré deux batteries de canons de 75, mis à leur disposition par les Italiens. Le 1er bataillon entre dans Rutali à 13h15, totalement investi à 15h, sans réaction de l'ennemi. Les officiers cherchent un bon emplacement pour leurs mortiers de 81 qui doivent couvrir Santu Ste et la route du Lancone. Un habitant, Mr Murati, ancien militaire lui-même, fait valoir au Ct Soleilhavou que du village la vue n'est pas bien dégagée sur le col et que si les Allemands ripostent leurs obus tomberont sur les maisons d'habitation. Il propose de les faire conduire sur un poste de tir plus adéquat et moins dangereux pour la population, ce sera aux"Pughjali"En effet, les emplacements de tir encore visibles, surplombent parfaitement le col et le défilé. 


A 17h, les mortiers français ouvrent le feu sur un rassemblement de camions autour du col, causant pas mal de dégâts. Comme il fallait s'y attendre, les Allemands ripostent par un fort pilonnage de canons de 75, qui fait 2 morts et deux blessés parmi les tirailleurs. Ils font partie de ceux qui avaient été enterrés au "Cimetière des Marocains"
Les Rutalais, eux, peuvent dire: "Merci, Mr Murati !"

Coup de main sur Santu Stefanu
Coup de main sur Santu Stefanu Originally uploaded by ucuccu.
Tout va très vite ce 29 Septembre 1943.  À 18h le capitaine Morand (1ere Compagnie) recoit l'ordre de s'emparer du col. A 18h 45 on se met en marche, guidés par un jeune rutalais ( Paul Maroselli ? )*. La longue file d'hommes, portant leurs armes lourdes à dos, descend par le sentier que nous connaissons jusqu'au pont génois. Le guide les quitte au moulin après avoir renseigné le capitaine sur les positions occupées par la cinquantaine d'Allemands lourdement armés et solidement retranchés qui tiennent le col. Les hommes se reposent trois heures, attendant la nuit noire, puis ils entament la montée de la côte par un sentier encaissé qui les dissimule aux yeux des guetteurs ennemis. Par contre, les derniers hectomètres seront à découvert. Un coup de feu involontaire d'un goumier déclenche la fusillade. Il faut alors y aller en courant et en hurlant. Jêts de grenades, rafales de mitraillettes, traitrise d'une fausse réddition, certains corps à corps se règlent à l'arme blanche... À 3h15 du matin tout est reglé. Ceux qui ne sont pas morts ont fui et il y a 11 prisonniers dont un officier. Le col est pris, encore faudra-t-il le garder ! * 
*Les témoignages sur ce point ne concordent pas toujours. Dans le rapport du colonel Butler il est question d'un guide. Dans les récits de certains survivants, ils étaient plusieurs... 

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