"empègues" |
Chaque
année, au cours de la fête votive, dans certains villages du sud du
département du Gard où
les traditions taurines camarguaises sont très marquées, des bandes de jeunes hommes, les abats,
donnent l'aubade devant les maisons du village afin de recueillir des fonds pour financer leurs
réjouissances. En remerciement
les jeunes apposent un pochoir monochrome, une empègue, sur la porte
du donateur. L'étymologie
du mot est occitane, "empeguar" signifiant "coller". La racine du mot est "pègue" qui
désigne la résine ou la poix utilisée comme colle... (À
l'origine les pochoirs étaient appliqués avec de la colle et de la
suie. Aujourd'hui, ils sont
faits à l'aérosol.) Ces pochoirs sont plus ou moins directement liées à la
culture taurine et à la course camarguaise. Les motifs choisis
reprennent les armes des manades locales (croix
camarguaise, tête avec trident, crochet de raseteur…),
des animaux emblématiques de la Camargue (cheval, taureau, flamant
rose, cigale) ou toute autre représentation de la bouvine. L'empègue
peut également évoquer un événement marquant de l'année en
cours, pour l'immortaliser. Le
dessin est parfois accompagné des lettres VLJ et de
l'année... VLJ signifiant "Vive La
Jeunesse" ou encore "Viù Lo Joven" en occitan. Au début du XXe siècle,
il s’agissait de fêter le départ pour le service
national des jeunes hommes qui venaient d’avoir 18 ans.
C’étaient les conscrits de "la classe" d’âge. La tradition des aubades se perpétue aujourd'hui encore,
bien que la conscription n’existe plus.
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