vendredi 27 septembre 2013

MUSÉEdu "carédar"... [VALADON-La chambre bleue_1923]

Suzanne Valadon
"La chambre bleue"_1923
Huile sur toile. (90 cm X 116 cm)
Collection Centre Pompidou, Paris.

"carédar-54"
"La chambre bleue", une œuvre de Suzanne Valadon, fait actuellement partie de l'exposition itinérante "Elles - Women Artists". Elle se trouve jusqu'au 20 octobre 2013, au "Centro Cultural Banco do Brazil". 
L'odalisque de "La Chambre bleue", 1923 reprend un poncif pictural pour le reformuler. La femme allongée sur le lit n'est pas dénudée, mais habillée, non pas à l'orientale comme les odalisques de Matisse, mais comme une femme moderne. Sa chemisette à bretelles, son pyjama rayé n'évoquent pas seulement l'érotisme ou l'attente sexuelle mais également le repos d'un corps dans le confort de vêtements larges et colorés, qui affirment une volonté de modernité. Le détail de la cigarette, ostensiblement fichée dans la bouche, caractérise alors les femmes de petite vertu. Cette modernité s'attache ici à la représentation d'une femme mûre, aux mains épaisses, au corps las et pesant, aux seins lourds. Selon Suzanne Valadon, "il faut avoir le courage de regarder le modèle en face si l'ont veut atteindre l'âme. Ne m'amenez jamais pour peindre une femme qui cherche l'aimable ou le joli, je la décevrais tout de suite." (Nathalie Ernoult)

"Suzanne Valadon"
Suzanne VALADON (1865 - 1938), née sous le nom de Marie-Clémentine Valade, est une artiste peintre française. D’abord modèle, sous le sobriquet de "Maria la terrible", pour Puvis-de-Chavannes, Renoir, Toulouse-Lautrec ou Degas, Suzanne Valadon entame une carrière de peintre mais connaît des débuts difficiles. Son talent est enfin reconnu dans les années 1920 : elle est alors sollicitée de toutes parts pour exposer ses oeuvres. Elle fait partie des derniers artistes encore établis sur la Butte Montmartre aux côtés de son fils Maurice Utrillo, de Braque, Marcoussis, Juan Gris et Jules Pascin. En 1933, elle rejoint le groupe des Femmes Artistes Modernes avec lequel elle expose jusqu'à sa mort. Son art se caractérise par la force du dessin et notamment l’habitude, empruntée à Gauguin et aux Nabis, de cloisonner les surfaces peintes d’un cerne appuyé. Ses oeuvres, sans clair-obscur ni modelé, sont servies également par une palette riche et puissante. Suzanne Valadon affiche une prédilection pour les portraits de son entourage et les sujets empruntés au quotidien. 
Suzanne Valadon a dit : "J'ai dessiné follement pour que, quand je n'aurai plus d'yeux, j'en aie au bout des doigts. "

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