vendredi 11 octobre 2013

MUSÉE du "carédar"... [BRAQUE-Le jour_1929]


Georges Braque
"Le jour"_1929
Huile sur toile. (115 cm X 146,7 cm)

National Gallery of Art, Washington.
À défaut d'un écran suffisamment grand pour voir le tableau "en entier", il suffit de cliquer sur l'image pour en réduire le format.
"carédar-56"
"Le jour", œuvre de Georges Braque, traduit admirablement la période cubiste de l'artiste. Le terme cubisme provient d'une réflexion d'Henri Matisse, relayée par le critique d'art Louis Vauxcelles, qui, pour décrire le tableau de Braque "Maison à l' Estaque" de ( 1908), parla de "petits cubes". Le cubisme prend sa source dans une lettre de Cézanne à Émile Bernard, du 15 avril 1904, de laquelle sera tirée une phrase souvent répétée pour justifier les théories cubistes : "Traitez la nature par le cylindre, la sphère, le cône, le tout mis en perspective, soit que chaque côté d'un objet, d'un plan, se dirige vers un point central." Cependant la suite de cette phrase est souvent occultée : "Les lignes parallèles à l'horizon donnent l'étendue, soit une section de la nature ou, si vous aimez mieux, du spectacle que le Pater Omnipotens Aeterne Deus étale devant nos yeux. Les lignes perpendiculaires à cet horizon donnent la profondeur. Or, la nature, pour nous hommes, est plus en profondeur qu'en surface, d'où la nécessité d'introduire dans nos vibrations de lumière, représentées par les rouges et les jaunes, une somme suffisante de bleutés, pour faire sentir l'air".

Georges BRAQUE, (1882 - 1963) est un artiste-peintre et un sculpteur français. "Des vieux maîtres de l'art moderne, Georges Braque est un de ceux qui, par sa peinture et sa personnalité, a gagné le plus de respect et d'admiration. Bien qu'il ait été, presque dès le début de sa carrière, un des peintres les plus audacieux et le plus féconds du XXe siècle, son œuvre a tant de grâce et d'équilibre qu'on serait tenté de saluer en lui un héritier des traditions françaises dans ce qu'elles ont de meilleur et de plus caractéristique. Il compta parmi les premiers Fauves, mais ne s'attarda point dans les violences chromatiques de ce mouvement. Braque alors, avec Pablo Picasso, son ami intime à cette époque, créa le cubisme. Il est donc le seul grand peintre fauve qui soit devenu un cubiste cent pour cent, un géant du cubisme dans tous ses genres révolutionnaires. Depuis, l'œuvre de Braque a eu d'innombrables aspects ; le peintre a reflété l'art classique, effleuré le surréalisme, usé de toutes les techniques et de tous les moyens pour arriver à s'exprimer. Son art, si tourmenté qu'il soit, n'est jamais angoissé ni violent, mais, comme le peintre lui-même, sobre, discret, aristocratique." ( Jean Cassou, ancien Directeur du Musée d'Art Moderne à Paris)
Georges Braque a dit : "Quand je commence, il me semble que mon tableau est de l'autre côté, seulement couvert de poussière blanche, la toile. Il me suffit d'épousseter. J'ai une petite brosse à dégager le bleu, une autre, le vert ou le jaune : mes pinceaux. Lorsque tout est nettoyé, le tableau est fini."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire