mercredi 11 décembre 2013

PASSENDU...

U carru di a lingua_3

Oghje, circhendu induv’ella si tenia a puesia, mi ne stò à bizzicu chjosu ch’ùn aghju trovu a risposta chì cunvene. Ah ! l’averà u so locu ‘ssa vizzosa, ciattu ciattu, ind’u core. Ma falla esce da custì ùn hè cosa asgiata. À quandu, inveranita, innamurata, appassiunata, vole esce in un borru ch’ùn si po parà, ma tandu, puru essendu sincera, sfogu è frazu sò à parità. Accade cusì ch’ell’abbia e so stonde di diciulella. À quandu, ella hè spizzica è ùn vi cappia chè duie parolle pisate, misurate ma pronte aspessu, alisparte, à piglià u volu. 
Basteranu ! ch’ella vi dice, u pocu face l’assai ! Mi ne cuntenteraghju dunque è à bizzicu sgrignatu vi dicu :

Rossi bachi
Merlu sà
Bizzicu giallu
Tu mi lachi
Persu 
Pizzicu giallu

Parolle scuperte dentr’à un spechjucciu di cotru. Chjuca a puesia ! penserete. 
Ah ! Ùn sò chè un fringhellu è l’inguernu chì scala mi dà qualchì penseru pè ‘sti lochi ghjalati. À prestu !

Vucabulariu :
U bizzicu : le bec. U pizzicu : le pincement
Ciattu ciattu : tapi
Inveranita ( chì sente u veranu, u rinnovu) : printanière
U borru : le flot
U sfogu ( prununzià sfou) : l’épanchement. Sfugassi : s’épancher, vider son cœur. Dans le Nebbiu le G entre deux voyelles n’est pas prononcé. Ainsi on dira a ragana, u fegatu, un rigalu, ..prononcés raana, featu, rialu. Lorsqu’on entend le son g entre deux voyelles, c’est toujours un C qui l’impose ( u focu, u pizzicu, un pocu, u bacu, e vacanze, macaru, u verbu lacà, u nome Leca…)
U frazu : le gaspillage
Spizzica : ( l’accent tonique est sur la première syllabe : spìzzica). À spizzichera : par petites quantités, en lésinant
Duie parolle : quelques paroles (andemu à facci dui passi)
Alisparte : ailes déployées. À retenir ce procédé très fréquent dans la formation de mots composés en associant, comme ici, le nom et l’adjectif qualificatif. Capibiancu ( blanc en ce qui concerne la tête), gambistortu, manimozzu, pedilesta, spallilargu, corineru, pedipianu, linguifurcutu…etc. De telles associations peuvent concerner aussi deux noms ( u capimachja, u capifocu ) ; un verbe et un nom : un rompistacche, un grattacapu, un picciafocu, un tiratappu ; un nom et un verbe : un terratrema, capiciuttà, bocchipenzulà ; deux verbes  : ci hè statu u scappascappa, u parapiglia, u tiretteni…
Chjuca a puesia : impiegatu d’issa manera l’aggettivu pò fà intende u so cuntrariu ( chjuca a casa ch’ellu s’hè fattu vole dì ch’ellu s’hè fattu una casa bella grande)- Fringhellu

30 commentaires:

  1. A u Giappone (Japon ) si chjama un haîku, un picculu puema , dettu e scrittu in poche parolle.
    In corsu : l'haî in c..u
    Ghje pe ride.

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    1. Ùn si pò micca parlà quì di « haiku » postu chì a forma d’issu generu di poema hè assai custretta : trè filari di 17 pedi in tuttu ( cinque, sette è cinque). Quì simu nant’à sei filari, di 4, 3 è 5 pedi (duie volte). Ma sò d’accordu cun l’autore per dì chì si pò ride di tuttu ancu di « ride giallu » s’ella casca. (Fringhellu)

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  2. Bravu, fratellu Fringhellu per sta pagina corsa è tutte 'sse spiegazione.

    Eccu altri esempii induve « pocu» indicheghja u cuntrariu, usatu per antifrasi :
    Ne hà pochi solli quessu !
    Ci n’hè poca, acqua !
    Hè pocu fieru !

    Fà casu chì a parolla « dui » o « duie » pò vulè dì qualchì, unepochi (quelques) :
    Femu dui passi è duie chjachjare (o chjachjere)
    Manghjatevi dui fichi.

    Louis

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  3. Cù l'illustrazione di l'acellu, un antru aspettu di u so talentu.

    Louis

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  4. Cume si dice une "comptine" in corsu ?

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  5. Ne cunicite d'altre filastrocche ,so cusi bellucce?

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  6. Merci à vous deux pour toutes les leçons de corse que nous recevons avec bonheur, et qui nous font mieux apprécier ces si jolies chansons et poésies. Bravo pour vos talents! Je suis admirative, vraiment!!!

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    1. Pouquoi pas : baghi ?

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    2. A cause des consonnes dites mutantes "e cambiarine" qui ont deux sons: un dur et un doux en fonction de l'entourage vocalique ou consonantique EX: tempi è tempi le "t" se prononce "t", ajoutez un article devant, l'article étant une voyelle: u tempu le "t"est une cambiarina et se prononce "d". Ce système de cambiarine est en usage en Corse du nord mais pas ou très peu en Corse du sud.Devavnt mot accentué ou ponctuation il n'y a pas de cambairine, également lorsque la consonne est doublée. Cela influe évidemment sur l'orthographe.Ca semble compliqué mais ceux qui parlent corse font tout ça naturellement!

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  8. http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=nice%20matin.fr&source=web&cd=3&ved=0CEgQjBAwAg&url=http%3A%2F%2Fwww.nicematin.com%2Fderniere-minute&ei=q5uoUuPNKui57AauhoCACg&usg=AFQjCNF6bpMbMsO-_C063ljMH4SiigKfnQhttp://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=nice%20matin.fr&source=web&cd=3&ved=0CEgQjBAwAg&url=http%3A%2F%2Fwww.nicematin.com%2Fderniere-minute&ei=q5uoUuPNKui57AauhoCACg&usg=AFQjCNF6bpMbMsO-_C063ljMH4SiigKfnQ

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    1. En "collant" ce lien dans la barre-adresse, on aboutit à la "une" de NICE-MATIN.com.

      Pouvez-vous préciser quel article doit attirer notre attention ? Merci. D.D.

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  9. Parlu Corsu , je fais donc tout ça naturellement , merci.

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  10. Eclairer les corses que nous sommes :oui.Enseigner la langue corse sur la toile cela me paraît vain et peut-être ennuyeux.

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    1. Il n'y a pas que des Corses "corsisant" qui fréquentent la toile !!!!! Tout ce qui peut faire progresser est donc très utile !

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    2. "enseigner" est un grand mot, mais" apprendre"avec un appui, s'adresse toujours à ceux qui sont curieux, les autres effectivement apprennent" sur le tas",à chacun sa façon, c'est valable en toute chose.

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  11. Rien ne vaut l'apprentissage vivant.

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  12. Progresser en s'ennuyant :je ne connais pas cette pédagogie.
    Pour être efficace une pédagogie doit-être souvent ludique.

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    1. Une brebis galeuse qui s'égare, on la laisse s'échaper ! Passez donc votre chemin, on n'a pas besoin de vous ici !!!

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  13. Encore une idée dans l'air du temps: on apprend en s'amusant; relisez donc Alain, c'est vrai par contre vous n'allez pas vous amuser!

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  14. Au contraire, dit cette grande Ombre, je veux qu’il y ait comme un fossé entre le jeu et l’étude. Quoi ? Apprendre à lire et à écrire par jeu de lettres ? À compter par noisettes, par activité de singe ? J’aurais plutôt à craindre que ces grands secrets ne paraissent pas assez difficiles, ni assez majestueux. L’idiot s’amuse de tout ; il broute vos belles idées ; il mâchonne ; il ricane. Je crains ce sauvage déguisé en homme. Un peu de peinture, en jouant ; quelques notes de musique, soudainement interrompues, sans mesure, sans le sérieux de la chose. Une conférence sur le radium, ou la télégraphie sans fil, ou les rayons X ; l’ombre d’un squelette ; une anecdote. Un peu de danse ; un peu de politique ; un peu de religion. L’Inconnaissable en six mots. « Je sais, j’ai compris », dit l’idiot. L’ennui lui conviendrait mieux ; il en sortirait, peut-être ; mais dans ce jeu de lettres il reste assis et fort occupé ; sérieux à sa manière, et content de lui-même.

    Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/philo/alain.php#ixzz2nRRWXu2u

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  15. Il me faut 2 p pour m'échapper !!!!!!

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  16. 10 50 :je ne souhaite pas être votre élève.

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    1. Oui, c'est vrai... Je vous avais tendu une perche que vous avez su saisir, BRAVO ! ;-)) Alors RESTEZ et POSITIVEZ, que diantre !!!!

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  17. Qu'elle belle pirouette!! Félicitations....

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  18. quelle belle pirouette!

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