Jean-Baptiste Greuze "L'Accordée de Village"_1761 Huile sur toile. (92 cm X 117 cm) Musée du Louvre, Paris. |
"carédar-74" |
Cette
cérémonie de promesse de mariage intitulée "L'Accordée de Village", de Jean-Baptiste Greuze, met en scène, dans le milieu de la paysannerie aisée, un
père de famille remettant solennellement à son futur gendre la dot
de sa fille. L’œuvre,
qui arrive tardivement au Salon de 1761 (elle est présentée quelques jours
avant la fermeture), remporte un succès unanime. La presse est
dithyrambique et le public s’amasse devant la toile, à un tel
point qu’il est difficile pour Diderot de s’en approcher. Voici ce qu'il en dit alors : "Enfin je l'ai vu, ce tableau de notre ami Greuze;
... C'est un père qui vient de payer la dot de sa fille.
Le sujet est pathétique, et l'on sent gagner une émotion douce en
le regardant. La composition m'en a paru très belle : c'est la chose
comme elle a dû se passer. Il y a douze figures : chacune est à sa
place, et fait ce qu'elle doit. Comme elles s'enchaînent toutes !
Comme elles vont en ondoyant et en pyramidant !..."
Jean-Baptiste Greuze "Autoportrait" |
Jean-Baptiste GREUZE (1725 - 1805) est un peintre, dessinateur et graveur français. Il eut pour maîtres Charles Grandon et Charles-Joseph Natoire. Il eut lui-même pour élèves Pierre
Alexandre Wille, Anna-Geneviève Greuze, Constance Mayer...
Dans
la seconde moitié du XVIIIe siècle, les excès de la société
aristocratique et libertine incitent le gouvernement ainsi que
certains penseurs dont Denis Diderot, à encourager fortement le
retour à une vie plus vertueuse. L’art doit également promouvoir
cette nouvelle idée moralisatrice. Face aux scènes de genre et de
marivaudage qui avaient envahi les cimaises dans les précédents
salons, la vertu et la morale reprennent leurs droits en art. Greuze
fut sans aucun doute l’un des principaux acteurs et le témoin
privilégié d’une époque particulièrement mouvante, portant la
marque de profonds bouleversements dans l’univers social et les
mentalités. Il en est le représentant unique tant il
correspond bien aux contradictions de ce siècle à la fois libertin
et moralisateur, se cherchant de nouvelles valeurs.
Drôle d'époque comme j'ai dit précédemment, cette homme semble bien triste, non seulement il donne sa fille en mariage et peut-être l'argent qu'il possède. J'en ai connu un qui est resté une semaine au lit au mariage de sa fille, tant il savait que celle-ci lui échappait, la famille, très importante pour lui .
RépondreSupprimerje crois que ce magnifique tableau représente cela aussi.
les oeuvres de Greuze sont des chefs-d'oeuvre.J'apprécie également Le Gateau des Rois ou l'on retrouve le visage du père tout aussi triste.
RépondreSupprimer