Petit journal inter-actif à l'attention des Rutalais et des Rutalaises, d'ici et d'ailleurs, et de tous ceux qui aiment le beau village de Rutali.
Adresse mail : blogvocedirutali@orange.fr
c'est à l'image de la situation du village et de la Corse: le vide, l'impasse…. encore heureux que cet escalier ne soit pas haut parce qu'il pourrait servir aux désespérés. On pourrait peut-être le fleurir ?
Il ne s'agit tout de même pas des escaliers des Gémonies ! Dans la Rome impériale, les escaliers des Gémonies étaient le lieu où l'on exposait le corps des suppliciés avant de les jeter dans le Tibre. Vouer quelqu'un aux Gémonies, consiste donc à lui promettre un destin peu enviable.
Il fut d'abord l'escalier des "Andréani" moins dangereux ... quoique !!! avec quelques pastis en trop ; mais on sortait plutôt "de travers" par "la Traverse";
Heureux temps où le bar était à l'étage et sa sortie sur la traverse, ce qui évitait des chutes fatales, où l'épicerie se trouvait au rez-de chaussée. Il y avait là tout le nécessaire...On y faisait les courses dans le petit filet que nous confiaient nos grands -mères, on écoutait les putacchi, on prenait une sucette ou un sucre d'orge qui récompensait notre serviabilité, puis on allait chercher le pain chez Lucien avant de revenir dare dare vers la maison où nous étions attendues avec une impatience parfois houleuse quand nous nous attardions un peu trop à discuter au coin des strette avec nos cousines...C'étaient de jolis moments d'enfance, où nous ne bougions pas du village, et où, le soir, on nous permettait d'aller de la maison "jusqu'au garage de tonton Pierre", c'est à dire au four, jusqu'au four..!.Ce trajet nous semblait désespérément court, mais nous le faisions 10 fois, dans des allers-retours bavards et pleins de rires, surveillées que nous étions par nos aïeules attentives, sévères et douces, qui voulaient nous garder du danger principal, celui des garçons toujours trop entreprenants à leurs yeux. Nous trompions souvent leur vigilance... Puis, l'adolescence venant, on nous a permis d'aller jusqu'aux 2 ponts, mais l'après-midi, pas le soir...Sensation alors d'une liberté nouvelle, que nous goutions intensément, où nous avions parfois l'audace de dépasser les limites imposées, en allant juste un peu plus loin, un peu plus tard....Délicieux moments où enfreindre l'interdit, fusse d'un pas, était une petite victoire gagnée sur une vigilance excessive mais incontournable à cette époque...Aujourd'hui, je pense à ces instants avec amusement et tendresse. Nous étions nombreux du même âge et aucun d'entre nous, je pense, n'a oublié ces années là, où l'interdit donnait à nos modestes échappées un prix particulier, où nous partagions des soirées de rires et de chansons, où le village était plein de gaité et d'effervescence, où nous n'avions pas besoin d'aller trop loin pour que nos vacances soient réussies, où les parents n'étaient jamais complices des bêtises, mêmes bénignes, que commettaient leurs enfant, mais les corrigeaient aussitôt... Toutes générations confondues, où on allait danser à "La Fontaine", sous le regard de nos parents,qui parfois nous invitaient à danser: Ah, ces tangos magnifiques avec mon père, il dansait si bien! Mais là, nous étions déjà grandes, mes cousines et moi, avec parfois des amoureux discrets et impatients, que les parents surveillaient du coin de l'oeil...C'était aussi un temps où les vielles personnes étaient écoutées et respectées, où on les saluait en passant, où les ruelles du village étaient pleines de monde, où l'on se parlait, sans télé le soir, ni facebook le jour... Alors oui, j'ose le dire, c'était mieux avant!... Mais bon, on est encore là , nous vit toujours très heureux dans notre village, nos enfants aussi, alors ...Bone Natale a tutti!! Limpia
Oui, malgré la sévérité (surtout envers les filles) dont faisaient preuve nos parents,nous avons toujours un grand plaisir à rappeler nos jeunes années à Rutali .Ce n'est plus le même village, il a évolué avec son temps et sans doute les jeunes générations y trouvent et y trouveront "leur plaisir" d'y vivre .Merci Limpia pour ce rappel sensible de"tempi fà" et Bone feste. Battine;
Un peu tristounet ,aujourd'hui...
RépondreSupprimerescalier qui va nul part
RépondreSupprimerCet escalier en effet dénote dommage !!!!!!!
RépondreSupprimerIl conduisait à l'une des entrées du bar-épicerie Andréani. L'autre se faisait par la Traversa.
RépondreSupprimerCet escalier qui conduit nulle part est surréaliste et pourrait inspirer une histoire fantastique à nos écrivains occasionnels... ;-))
RépondreSupprimerc'est à l'image de la situation du village et de la Corse: le vide, l'impasse…. encore heureux que cet escalier ne soit pas haut parce qu'il pourrait servir aux désespérés.
RépondreSupprimerOn pourrait peut-être le fleurir ?
Belles photos,cela nous rappelle notre lointaine jeunesse.
RépondreSupprimerIl ne s'agit tout de même pas des escaliers des Gémonies !
RépondreSupprimerDans la Rome impériale, les escaliers des Gémonies étaient le lieu où l'on exposait le corps des suppliciés avant de les jeter dans le Tibre.
Vouer quelqu'un aux Gémonies, consiste donc à lui promettre un destin peu enviable.
Il fut d'abord l'escalier des "Andréani" moins dangereux ... quoique !!! avec quelques pastis en trop ; mais on sortait plutôt "de travers" par "la Traverse";
RépondreSupprimerBien sur 10:51, quelles courses éffrénées....et que de souvenirs !
RépondreSupprimerHeureux temps où le bar était à l'étage et sa sortie sur la traverse, ce qui évitait des chutes fatales, où l'épicerie se trouvait au rez-de chaussée. Il y avait là tout le nécessaire...On y faisait les courses dans le petit filet que nous confiaient nos grands -mères, on écoutait les putacchi, on prenait une sucette ou un sucre d'orge qui récompensait notre serviabilité, puis on allait chercher le pain chez Lucien avant de revenir dare dare vers la maison où nous étions attendues avec une impatience parfois houleuse quand nous nous attardions un peu trop à discuter au coin des strette avec nos cousines...C'étaient de jolis moments d'enfance, où nous ne bougions pas du village, et où, le soir, on nous permettait d'aller de la maison "jusqu'au garage de tonton Pierre", c'est à dire au four, jusqu'au four..!.Ce trajet nous semblait désespérément court, mais nous le faisions 10 fois, dans des allers-retours bavards et pleins de rires, surveillées que nous étions par nos aïeules attentives, sévères et douces, qui voulaient nous garder du danger principal, celui des garçons toujours trop entreprenants à leurs yeux. Nous trompions souvent leur vigilance...
RépondreSupprimerPuis, l'adolescence venant, on nous a permis d'aller jusqu'aux 2 ponts, mais l'après-midi, pas le soir...Sensation alors d'une liberté nouvelle, que nous goutions intensément, où nous avions parfois l'audace de dépasser les limites imposées, en allant juste un peu plus loin, un peu plus tard....Délicieux moments où enfreindre l'interdit, fusse d'un pas, était une petite victoire gagnée sur une vigilance excessive mais incontournable à cette époque...Aujourd'hui, je pense à ces instants avec amusement et tendresse. Nous étions nombreux du même âge et aucun d'entre nous, je pense, n'a oublié ces années là, où l'interdit donnait à nos modestes échappées un prix particulier, où nous partagions des soirées de rires et de chansons, où le village était plein de gaité et d'effervescence, où nous n'avions pas besoin d'aller trop loin pour que nos vacances soient réussies, où les parents n'étaient jamais complices des bêtises, mêmes bénignes, que commettaient leurs enfant, mais les corrigeaient aussitôt... Toutes générations confondues, où on allait danser à "La Fontaine", sous le regard de nos parents,qui parfois nous invitaient à danser: Ah, ces tangos magnifiques avec mon père, il dansait si bien! Mais là, nous étions déjà grandes, mes cousines et moi, avec parfois des amoureux discrets et impatients, que les parents surveillaient du coin de l'oeil...C'était aussi un temps où les vielles personnes étaient écoutées et respectées, où on les saluait en passant, où les ruelles du village étaient pleines de monde, où l'on se parlait, sans télé le soir, ni facebook le jour...
Alors oui, j'ose le dire, c'était mieux avant!...
Mais bon, on est encore là , nous vit toujours très heureux dans notre village, nos enfants aussi, alors ...Bone Natale a tutti!!
Limpia
Bon Natale, mon stylo a fourché...
RépondreSupprimerLimpia
Belle et juste évocation de ces instants de bonheur simple mais vrai.
RépondreSupprimerOui, malgré la sévérité (surtout envers les filles) dont faisaient preuve nos parents,nous avons toujours un grand plaisir à rappeler nos jeunes années à Rutali .Ce n'est plus le même village, il a évolué avec son temps et sans doute les jeunes générations y trouvent et y trouveront "leur plaisir" d'y vivre .Merci Limpia pour ce rappel sensible de"tempi fà" et Bone feste.
RépondreSupprimerBattine;