mercredi 2 décembre 2015

DU HAUT DE LA MONTAGNE… (suite et fin)

Il n’entend pas la suite, il n’écoute plus ces mots qui le détruisent. Il se cramponne maintenant à l’enclos où gémit Bianca-Nera, puis se laisse glisser sur un tabouret. Dans sa tête se mettent à tourbillonner toutes sortes d’images : le rouge sang de la légère brume matinale au-dessus de la mer dorée, les étroites chaussures brillantes du monsieur, sa sœur petite fille avec ses nattes brunes et son air têtu, les pins se plaignant en luttant contre le vent, l’image cauchemar d’un cube de béton écrasant sa clairière, les brebis se pressant vers lui chaque matin à son approche, son père lui enseignant le savoir-faire pour le brocciu au dessus du chaudron fumant, la cime de la montagne encore auréolée des rayons du soleil disparu…
Un cri déchirant emplit la bergerie : la brebis est morte, en mettant enfin au monde son agneau qui bêle déjà, et le troupeau amplifie ce cri de mille gémissements.
Au milieu de cette rumeur de vie et de mort, l’Homme gît maintenant de tout son long, immobile, sur la terre battue. _ JDM

5 commentaires:

  1. Mais non, il n'est pas mort; la fatigue de la marche, l'altitude, le souci ,l'ont perturbé. Juste un malaise ;ghje forte u pastore!

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    1. Hé oui, l 'intérêt d 'une nouvelle, c'est qu' elle ne finit pas vraiment, et qu' on peut encore donner libre cours à son imagination !...

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    2. Hé oui, l 'intérêt d 'une nouvelle, c'est qu' elle ne finit pas vraiment, et qu' on peut encore donner libre cours à son imagination !...

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  2. Et le saucisson où il est ? je comprends plus ?

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