Il
n’entend pas la suite, il n’écoute plus ces mots qui le
détruisent. Il se cramponne maintenant à l’enclos où gémit
Bianca-Nera, puis se laisse glisser sur un tabouret. Dans sa tête se
mettent à tourbillonner toutes sortes d’images : le rouge
sang de la légère brume matinale au-dessus de la mer dorée, les
étroites chaussures brillantes du monsieur, sa sœur petite fille
avec ses nattes brunes et son air têtu, les pins se plaignant en
luttant contre le vent, l’image cauchemar d’un cube de béton
écrasant sa clairière, les brebis se pressant vers lui chaque matin
à son approche, son père lui enseignant le savoir-faire pour le
brocciu au dessus du chaudron fumant, la cime de la montagne encore
auréolée des rayons du soleil disparu…
Un
cri déchirant emplit la bergerie : la brebis est morte, en
mettant enfin au monde son agneau qui bêle déjà, et le troupeau
amplifie ce cri de mille gémissements.
Au
milieu de cette rumeur de vie et de mort, l’Homme gît maintenant
de tout son long, immobile, sur la terre battue. _ JDM
Mais non, il n'est pas mort; la fatigue de la marche, l'altitude, le souci ,l'ont perturbé. Juste un malaise ;ghje forte u pastore!
RépondreSupprimerOuf, rassurée... ! ;-))
SupprimerHé oui, l 'intérêt d 'une nouvelle, c'est qu' elle ne finit pas vraiment, et qu' on peut encore donner libre cours à son imagination !...
SupprimerHé oui, l 'intérêt d 'une nouvelle, c'est qu' elle ne finit pas vraiment, et qu' on peut encore donner libre cours à son imagination !...
SupprimerEt le saucisson où il est ? je comprends plus ?
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