mercredi 20 janvier 2016

HISTOIRE de "Furlina" continuée...

Près de notre terrier se trouve une maison qui parfois s’ouvre et s’anime : va et vient, bruits, odeurs, je m’en approche avec prudence. Les odeurs, surtout, m’intriguent. Habituée aux parfums de la nature : fougère, thym et menthe sauvages, népeta, je suis surprise. On me dit que cela sent la cuisine, hum ! Que c’est excitant ! Souvent, il y a sur la terrasse, des restes dans une écuelle. Mais il faut arriver avant Caramel, le chat, toujours affamé, toujours aux aguets, tapi dans le feuillage de la pergola.
Un soir, par la porte-fenêtre entrebâillée, je pénètre dans la cuisine : personne. Je flaire des senteurs fortes, je grimpe sur la table ; est-ce le saucisson fatal à l’aïeule Tubigna ? Quel goût fort, épicé, un délice. Voici des noix, toutes fraîches ; je pourrais en faire une provision pour l’hiver. Je furette derrière les meubles et découvre le coin idéal pour une cachette. Un peu en hauteur, derrière la grille du réfrigérateur. Quelques crottes, un petit pipi pour marquer l’endroit et je commence à entreposer les fruits. Zut ! On vient. Je me recroqueville, j’entends les volets que l’on ferme. Il fait nuit et me voici prisonnière. (à suivre.)


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