Grâce au cadeau d’une amie (merci Pierrette), j’ai fait connaissance avec des œuvres d’Eliette ABECASSIS : Née en 1969 à Strasbourg de parents juifs sépharades émigrés du Maroc, E. Abécassis est professeur de philosophie, scénariste et écrivain. J’ai lu avec plaisir et intérêt son roman : SÉPHARADE, (Sefarad = Espagne en hébreu).
À l’occasion du mariage de son héroïne, Esther Vidal, l’auteur nous initie à une religion et une culture mal connues. Elle explore avec érudition l’histoire des juifs sépharades marocains de l’inquisition à nos jours. À la quête de ses origines elle va nous emmener en Espagne (Tolède, Cordoue), au Maroc (Mogador, Meknès, Fès), en Israël, dans des odeurs de thé à la menthe et de gâteaux au miel.
Il y a l’opposition entre juifs sépharades "sucrés, salés", "drôles et nostalgiques", "entre rires et pleurs", et les ashkénazes, "réservés, précis, rigoureux".
Il y a la puissance des liens familiaux et des traditions, y compris la superstition : l’importance du "mauvais œil" (comme chez nous !).
Il y a une intrigue, un secret de famille et surtout il y a cette recherche d’identité commune à tous les émigrés. Peut-on garder son identité si on veut s’intégrer à une autre culture ?
Je me suis un peu perdue dans tous les personnages de ces nombreuses familles, mais il y a, à la dernière page, un arbre généalogique !
Un livre à lire tranquillement.
À l’occasion du mariage de son héroïne, Esther Vidal, l’auteur nous initie à une religion et une culture mal connues. Elle explore avec érudition l’histoire des juifs sépharades marocains de l’inquisition à nos jours. À la quête de ses origines elle va nous emmener en Espagne (Tolède, Cordoue), au Maroc (Mogador, Meknès, Fès), en Israël, dans des odeurs de thé à la menthe et de gâteaux au miel.
Il y a l’opposition entre juifs sépharades "sucrés, salés", "drôles et nostalgiques", "entre rires et pleurs", et les ashkénazes, "réservés, précis, rigoureux".
Il y a la puissance des liens familiaux et des traditions, y compris la superstition : l’importance du "mauvais œil" (comme chez nous !).
Il y a une intrigue, un secret de famille et surtout il y a cette recherche d’identité commune à tous les émigrés. Peut-on garder son identité si on veut s’intégrer à une autre culture ?
Je me suis un peu perdue dans tous les personnages de ces nombreuses familles, mais il y a, à la dernière page, un arbre généalogique !
Un livre à lire tranquillement.
Extraits :
« Elevée dans le culte des parents , dans l’idée qu’elle devait accepter tout ce qu’ils disaient et faire ce qu’ils faisaient, qu’elle était là pour leur bonheur et que le don qu’ils lui avaient fait en la mettant au monde était tellement incommensurable qu’une vie entière vouée exclusivement à leur service ne suffirait pas à le rendre. Les parents étaient, selon leurs propres dires, des dieux omniscients et omnipotents. »
« Le mauvais œil…ou, pour les initiés, plus simplement, « l’œil ». À son sujet, il se murmurait des choses terrifiantes. L’œil était la terreur des femmes marocaines. …..L’œil était partout. Dans le lit des nouveaux-nés, …sur les jeunes mariés, l’œil était là, sur les maisons riches et les voisins heureux…l’œil était là pour détruire l’harmonie, transformer la vie en mort. »
« Nous avons tous des identités multiples, mais nous n’en avons pas conscience. Esther Vidal était française, certainement, alsacienne et juive. »
Du même auteur : [La répudiée]. (Le film, Kadosh d’Amos Gitaï en a été tiré). Qumran : une énigme sur le vol d’un des manuscrits de la mer Morte. ( Battine.)
Un livre surement intéressant à divers égards. J'essaierai de le lire. Mais puis-je une remarque sur cette citation: « Nous avons tous des identités multiples, mais nous n’en avons pas conscience. Esther Vidal était française, certainement, alsacienne et juive. ».Le propos est sans doute fondé dans des foules de cas particuliers- et ce n'est pas un Corse qui le niera. Toutefois, il n'est pas généralisable dans tous sens et à l'infini sans risque d'erreurs graves de jugement -notamment en politique. Et puisqu'on évoque les shefarades, comment expliquer l'exode, progressif mais quasi-total, des juifs marocains postérieurement à l'indépendance de ce pays?
RépondreSupprimerLa réponse me parait évidente.Le Roi du Maroc regrettait leur départ.Il en était même désolé mais la population n'en voulait plus depuis les années d'après guerre car ils étaient"riches".Esther Vidal n'était pas Alsacienne.Strasbourg a été le point de chute de ses parents.Ils savaient qu'à Strasbourg ,ils trouveraient des Juifs installés dans cette ville depuis la nuit des temps.
RépondreSupprimerPourquoi ne sont-ils pas retournés en Espagne d'où ils ont été chassés par Isabelle, la Catholique, Ils n'auraient pas été les bienvenus chez FRANCO ,proche des idées de Pétain.Alors ils ont choisi, les pays francophones: la douce France, le Canada etc...car faut-il le rappeler, les juifs Marocains fréquentaient les écoles françaises du Protectorat. L'Espagne, depuis un an ,les invitent à revenir .Elle vise leur argent, mais ils préfèrent repartir en Israël et quittent la France ou ils ne sentent plus en sécurité.
Ce qui est marrant c'est que d'après son patronyme Franco descend certainement de marannes qui ont pu rester en Espagne et enfin devenu ensuite de vrais conversos....ouf il pouvait prendre le pouvoir...près de 60000 juifs ont traversé l'Espagne pour remigrer aussitôt ..éxangue après la guerre civile l'Espagne pouvait difficilement accueillir des migrants .
RépondreSupprimerles maranes avaient renié la religion juive ( du moins publiquement° POUR SE CONVERTIR 0 LA RELIGION CATHOLIQUE. E n réalité, ils continuaient à pratiquer leur religion en cachette .Christophe Colomb était juif devenu marane et de ce fait a pu partir à la "découverte des Indes" et a découvert l'Amérique.
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