lundi 23 janvier 2017

Per a nebbia, e Chjose so apèrte.



2 commentaires:

  1. L'art des titres à la Libe ��

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  2. Compagnons

    Hélas ! la pluie, hélas ! la brume
    Ont abîmé mon vêtement,
    Et je contemple obstinément
    La lampe claire qu’on allume.

    Les fossés luisent chargés d’eau,
    Je marche dans l’herbe mouillée ;
    Les hautes cîmes dépouillées
    Sont croassantes de corbeaux.

    Par cette nuit qui me tourmente
    Ceux qu’on retient voudraient partir…
    Eh ! tavernier, mon repentir
    Est sincère, encor que je mente.

    Qui je suis ?… — Mais toi qui es-tu ?
    La lampe fume.
    Le vent qui se plaignait s’est tû.
    Quelle douceur ! Quelle amertume !

    D’où je viens ? — Mais toi d’où viens-tu ?
    L’horloge sonne.
    Tu regardes, las et têtu,
    Mais tu ne reconnais personne…

    Où je vais ? — Mais où t’en vas-tu ?
    Buttant aux pierres,
    Par la nuit sans lune, et vêtu
    De tes défroques coutumières ?

    Tu ne voudrais pas me donner la main…
    Je cherche ma route…
    J’ai toujours suivi le mauvais chemin…

    Tu ne pourrais pas… Tu ne saurais pas…
    Je cherche ma route…
    Faire que ton pas s’accorde à mon pas.
    Francis Carco.

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