lundi 23 janvier 2017

QUESTION D'ACTUALITÉ :

Cette publication est dans l'actualité. Je vous livre ,sans fard, ma réaction personnelle pour vous inciter au débat que j'espère serein, sans slogans simplistes et sans provocations.

J'AI LU LE BOUQUIN DE LEO BATTESTI

D'une traite. Au delà du style, alerte, fluide, l'exercice tient à la fois de la confession et du manifeste. Dans ce récit d'un engagement total, que je ne partage pas mais qui force le respect par son intensité et son désintéressement, il y a l'aveu de petites lâchetés pour avoir cautionné, par solidarité politique, malgré des convictions profondes contraires, des décisions, des condamnations irréversibles qui ont entaché un combat qui aurait pu être différent. Il a fallu le temps et la maturité pour pouvoir proclamer: " la vie par dessus tout". Oui, aucune cause, aucun combat politique ne justifie que la vie fasse partie du débat et de l'affrontement politique. La démocratie, tant décriée, offre suffisamment de ressources et de possibilités pour que des idées cheminent, nos nationalistes en ont fait eux-mêmes l'expérience.
C'est dans la dernière partie que Leo précise sa pensée. Il se déclare "autodeteminationniste". Ce terme barbare recouvre une attitude fondamentale, qu'on ne peut contester en soi, mais on est en droit de s'interroger sur sa pertinence quant à la situation de la Corse. Faudra-t-il alors, à terme régulier, "prendre la température" des Corses pour savoir s'ils sont mûrs pour le grand saut ? Pour ma part je n'en vois ni l'utilité, ni l'intérêt pour le peuple corse lui-même. En ces temps de révoltes populistes on peut tout craindre de ce genre de consultation qui risque de livrer la Corse aux convulsions et aux déchirements pour finir par une tutelle bien plus pesante que celle d'un état jacobin: celle des mafias qui risqueraient de faire de notre île, ancrée a quelques milles des côtes européennes, le Cuba des années cinquante, le paradis des casinos, des b..els, des zones franches, des pavillons de complaisance...de toutes les facettes nauséabondes d'un capitalisme débridé. Ne regardons pas Chypre, Malte, la Catalogne avec les yeux de Chimene, voyons les réalités en face et de quoi est faite réellement leur "indépendance". Alors oui à une large autonomie, justifiée par la géographie et l'histoire, oui à un pouvoir réglementaire, à une large part d' autonomie fiscale, oui à une défense et promotion de la culture mais non à l'aventure et aux risques d'asservissement au monde parallèle .

12 commentaires:

  1. Chypre et Malte sont des paradis fiscaux donc pas très regardants sur les investisseurs. En Corse depuis des années on nous répète qu on ne veut pas n importe quel investissement et on n accueille pas très bien les gens qui viennent d ailleurs. Même le tourisme ne plait pas à tout le monde. L hiver il a tous les défauts, heureusement le printemps venu les choses changent. L entreprise privilégiée en ce moment c est la Start up.
    Quant au livre de Battesti, ne l ayant pas lu je ne ferai pas de commentaires.

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  2. Tout est dit . Je suis parfaitement d' accord avec cette analyse

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  3. Tout est dit . Je suis parfaitement d' accord avec cette analyse

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  4. Ah!... Le référendum ! Pourquoi avoir tant peur de l'expression démocratique? Est-ce parce-que les urnes risqueraient de ne pas être conformes à ses convictions ? Drôle d'approche de la démocratie !!
    Cela me rappelle-juste un peu- le discours politique (éléments de langage bien travaillés) de ce monde (à gauche surtout):
    La volonté du peuple est "populaire" lorsqu'elle va dans le sens du poil, et la même est "populiste" Pouah!... lorsqu'elle ne convient pas à leurs idéologies.

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    1. Difficile d'apporter une réponse sommaire, oui ou non, à une question complexe. on répond souvent à côté. Voyez les électeurs du Brexit, ils ont voté contre l'immigration et beaucoup se rendent compte maintenant qu'ils ont voté contre l'Europe.

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    2. Vous me décevez, Cuccu !
      Certes, un vote par Oui ou par Non est un peu sec sur des questions complexes. Mais,
      1°) s'agissant du Brexit, la question était claire, la réponse aussi(même si les motivations des votants pouvaient être variées),et l'affirmation dès le lendemain selon laquelle beaucoup de gens ayant voté Brexit le regrettaient est une fable(mediatique!).
      2°)Surtout il faut tenir TOUJOURS le même discours Et non à géométrie variable. C'est ainsi que les mêmes qui ont sanctifié le (faible) Oui à Maastricht (vous savez: l'Europe des emplois et du bonheur) ont récusé le Non de 2005, au motif... que la question était trop complexe (pour ces Français incapables de penser comme leur disent les medias).

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  5. Je suis résolument pour la démocratie représentative. Très sincèrement je crois que l'appel au referendum peut engendrer des malentendus graves et ne doit être utilisé qu'avec prudence. Toujours à propos du Brexit, Boris Johnson, partisan de la sortie du Royaume Uni de l'U.E, avait expliqué aux électeurs que l'argent qu'il n'enverrait plus à l'Europe, il pourrait l'affecter au service de santé en piteux état, sauf que c'était faux. Impossible juridiquement et financièrement, comme il a du le reconnaitre par la suite. L'argument ne serait jamais passé auprès de parlementaires avertis. il a pourtant pesé lourd dans les circonscriptions sinistrées du nord de l'Angleterre.

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    1. Je comprends, mais je ne suis pas très convaincu,de façon générale,de la fiabilité morale et politique de tous les "parlementaires avertis" (dont Boris Johnson fait d'ailleurs parti!).Alors...

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  6. Attention à cette tentation trop facile d'opposer le PEUPLE aux supposées élites.
    Ce peut être le ressort le plus puissant de tous les manipulateurs et de tous les démagogues pour finir en un pouvoir autocratique appuyé sur une opinion publique abusée.

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    1. C'est vrai qu'il faut être circonspect, mais je le suis autant à l'égard du peuple que des représentants. Puis-je vous rappeler que c'est l'Assemblée nationale qui a -massivement- voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940? Je suis favorable au referendum sur les questions majeures, même complexes, non parce qu'il détient forcément la vérité, mais parce que c'est la base arithmétique de la démocratie -si imparfaite fût-elle!
      Quant aux manipulateurs -et donc à la démagogie aussi-, qui est le mieux placé pour abuser l'opinion publique de nos jours, si ce n'est les medias tout-puissants?

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  7. Alors ne donnons pas autant d'importance aux Media qui sont de plus en plus de mauvaise foi pour faire du SCOOP et vendre du papier.
    Nous avons un libre arbitre , il faut l'utiliser.Ce n'est pas parce-que la Télé l'a dit que c'est vrai et pourtant c'est malheureusement ce que l'on entend souvent: "Ils l'on dit à la télé!"
    L'Education Nationale a délaissé l'explication de texte.C'est dommage car elle permettait à chacun de s'exprimer et de prendre conscience qu'il peut y "avoir plusieurs façons de voir les choses et de former "l'esprit critique de nos futurs citoyens.

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  8. OH§ LA LA la neige c'est terminé! Nous avons eu droit à de magnifiques photos.Merci pour le plaisir des yeux et voilà que RUTALI perd pied et tombe dans les eaux nauséabondes de la politique.C'st moins palpitant.

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