Petit journal inter-actif à l'attention des Rutalais et des Rutalaises, d'ici et d'ailleurs, et de tous ceux qui aiment le beau village de Rutali.
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vendredi 19 mai 2017
On les appelle fleurs sauvages.
En haut : Sérapias langue entourés de lotier corniculé.
En bas : Coquelicots, cistes de Crête et de Montpellier, Immortelles.
Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade Des petites fleurs d'or du mur qui se dégrade, Et l'interlocuteur des arbres et du vent. Tout cela me connaît, voyez-vous. J'ai souvent, En mai, quand de parfums les branches sont gonflées, Des conversations avec les giroflées ; Je reçois des conseils du lierre et du bleuet. L'être mystérieux, que vous croyez muet, Sur moi se penche, et vient avec ma plume écrire. J'entends ce qu'entendit Rabelais ; je vois rire Et pleurer ; et j'entends ce qu'Orphée entendit. Ne vous étonnez pas de tout ce que me dit La nature aux soupirs ineffables. Je cause Avec toutes les voix de la métempsycose. Avant de commencer le grand concert sacré, Le moineau, le buisson, l'eau vive dans le pré, La forêt, basse énorme, et l'aile et la corolle, Tous ces doux instruments, m'adressent la parole ; Je suis l'habitué de l'orchestre divin; Si je n'étais songeur, j'aurais été sylvain. ............................................... V. Hugo.
Magnifique !bravo l'artiste !
RépondreSupprimerhttps://fr.m.wikisource.org/wiki/Beaut%C3%A9s_de_la_po%C3%A9sie_anglaise/Fleurs_des_champs
RépondreSupprimersfr
RépondreSupprimerOui, je suis le rêveur ...
Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade
Des petites fleurs d'or du mur qui se dégrade,
Et l'interlocuteur des arbres et du vent.
Tout cela me connaît, voyez-vous. J'ai souvent,
En mai, quand de parfums les branches sont gonflées,
Des conversations avec les giroflées ;
Je reçois des conseils du lierre et du bleuet.
L'être mystérieux, que vous croyez muet,
Sur moi se penche, et vient avec ma plume écrire.
J'entends ce qu'entendit Rabelais ; je vois rire
Et pleurer ; et j'entends ce qu'Orphée entendit.
Ne vous étonnez pas de tout ce que me dit
La nature aux soupirs ineffables. Je cause
Avec toutes les voix de la métempsycose.
Avant de commencer le grand concert sacré,
Le moineau, le buisson, l'eau vive dans le pré,
La forêt, basse énorme, et l'aile et la corolle,
Tous ces doux instruments, m'adressent la parole ;
Je suis l'habitué de l'orchestre divin;
Si je n'étais songeur, j'aurais été sylvain.
...............................................
V. Hugo.
Pauvres fleurettes, elle est passée la tueuse, la débroussailleuse.
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