Autrefois.
Au tournant de la Vierge, le village apparaît, coiffé de brume. Alicia sourit, elle va passer un bon week- end chez sa grand-mère. Jeune adolescente, elle supporte mal l’autorité de ses parents, trop exigeants, dit-elle. Ici, elle se sent aussi légère qu’une fleur de cerisier dans le vent, plus libre, plus « cool ». Elle peut flâner dans les ruelles, discuter avec ses camarades sur la place de l’église ou consulter à loisir les messages de son téléphone portable. Et, le soir, quand la maison se referme à l’appel du petit-duc, elle savoure les échanges complices et affectueux avec sa grand-mère.
- Dis, mémé, quand tu avais mon âge, tu n’avais pas de portable, n’est-ce pas ?
- Oh, non ! Il n’y avait même pas de téléphone dans la maison.
- Ah, bon ! Et comment faisais-tu pour communiquer avec tes amies ?
- Mes amies vivaient au village, comme moi ; nous bavardions assises sur les marches des escaliers qui montaient aux terrasses ou sur les murets au bord de la route.
- Mais tes amies du collège, elles étaient loin.
- Oui, en ville ou dans les villages aux alentours ; on s’écrivait.
- Et alors tu courais vite à la boîte aux lettres pour voir ce qu’elles te racontaient ?
- Il n’y avait pas de boîtes aux lettres, ma petite Lili. Le facteur, un ami de la famille, que nous appelions « tonton Louis », partait de bon matin, à dos d’âne, pour récupérer le courrier au village voisin. Il revenait en fin de matinée pour faire sa tournée. Il parcourait le village , s’arrêtait devant la maison et criait notre nom ,si nous avions une lettre ou le journal.
- Comme c’est drôle ! Il préférait prendre son âne que sa voiture , c’était plus écolo.
- Ecolo, par force, il ne possédait pas de voiture, pas plus que les autres villageois ! Et il n’y avait pas encore de route seulement un sentier raviné par la neige et la pluie.
- PAS DE VOITURE ! Vous alliez au supermarché à dos d’âne !!!
- Nous allions au « superjardin », ramasser légumes et fruits « bio », au poulailler, pour avoir les œufs avec le code « 0 » sur l’œuf, ou un poulet élevé au grain et en plein air et notre biquette nous fournissait un lait bien crémeux ; mais… il est tard, il faut se coucher maintenant.
- C’est « super », ces histoires du temps passé ! Tu m’en raconteras d’autres , dis ,mémé ?
- La prochaine fois que tu viendras.
- Alors, s’il te plaît, chante moi la chanson que ta maman te chantait quand tu allais dans son lit, tu sais , celle des roses…
- « Les roses blanches » , un peu triste comme berceuse, mais un bien tendre souvenir.
Au tournant de la Vierge, le village apparaît, coiffé de brume. Alicia sourit, elle va passer un bon week- end chez sa grand-mère. Jeune adolescente, elle supporte mal l’autorité de ses parents, trop exigeants, dit-elle. Ici, elle se sent aussi légère qu’une fleur de cerisier dans le vent, plus libre, plus « cool ». Elle peut flâner dans les ruelles, discuter avec ses camarades sur la place de l’église ou consulter à loisir les messages de son téléphone portable. Et, le soir, quand la maison se referme à l’appel du petit-duc, elle savoure les échanges complices et affectueux avec sa grand-mère.
- Dis, mémé, quand tu avais mon âge, tu n’avais pas de portable, n’est-ce pas ?
- Oh, non ! Il n’y avait même pas de téléphone dans la maison.
- Ah, bon ! Et comment faisais-tu pour communiquer avec tes amies ?
- Mes amies vivaient au village, comme moi ; nous bavardions assises sur les marches des escaliers qui montaient aux terrasses ou sur les murets au bord de la route.
- Mais tes amies du collège, elles étaient loin.
- Oui, en ville ou dans les villages aux alentours ; on s’écrivait.
- Et alors tu courais vite à la boîte aux lettres pour voir ce qu’elles te racontaient ?
- Il n’y avait pas de boîtes aux lettres, ma petite Lili. Le facteur, un ami de la famille, que nous appelions « tonton Louis », partait de bon matin, à dos d’âne, pour récupérer le courrier au village voisin. Il revenait en fin de matinée pour faire sa tournée. Il parcourait le village , s’arrêtait devant la maison et criait notre nom ,si nous avions une lettre ou le journal.
- Comme c’est drôle ! Il préférait prendre son âne que sa voiture , c’était plus écolo.
- Ecolo, par force, il ne possédait pas de voiture, pas plus que les autres villageois ! Et il n’y avait pas encore de route seulement un sentier raviné par la neige et la pluie.
- PAS DE VOITURE ! Vous alliez au supermarché à dos d’âne !!!
- Nous allions au « superjardin », ramasser légumes et fruits « bio », au poulailler, pour avoir les œufs avec le code « 0 » sur l’œuf, ou un poulet élevé au grain et en plein air et notre biquette nous fournissait un lait bien crémeux ; mais… il est tard, il faut se coucher maintenant.
- C’est « super », ces histoires du temps passé ! Tu m’en raconteras d’autres , dis ,mémé ?
- La prochaine fois que tu viendras.
- Alors, s’il te plaît, chante moi la chanson que ta maman te chantait quand tu allais dans son lit, tu sais , celle des roses…
- « Les roses blanches » , un peu triste comme berceuse, mais un bien tendre souvenir.
Une époque bien révolue et que la majorité des habitants actuels du village n'ont pu connaitre , mais qu'il est bon de garder en mémoire.
RépondreSupprimerDemain, c'est la St Pancrace; qui se souvient de la coutume des "Puricce"? Que signifie ce mot ?
RépondreSupprimerLes bergers procédaient à une distribution gratuite de lait à tous ceux et celles qui se déplaçaient jusqu'à la bergerie. San Brancaziu est également connu en Corse pour annoncer aux vivants leur mort prochaine. On prétend que celui qui lit tous les jours son oraison sera averti de sa mort trois jours avant, ce qui laisse le temps de prendre ses dispositions.
RépondreSupprimer