vendredi 30 juin 2017

MUSÉE du "carédar"... [Jawlensky-La Méduse_1923]

Alexej von Jawlensky
"La Méduse"_1923
Huile sur carton. (42 cm X 31 cm)
Musée des beaux-arts de Lyon.
"carédar-250"
"La Méduse" ou "Tête de femme 'Méduse', Lumière et Ombre" est une œuvre des premières années de la carrière de Jawlensky, peintre expressionniste. La travail de la figure occupe une place centrale dès 1917. La composition resserrée utilise la totalité de la surface du tableau. Les yeux disproportionnés renvoient au regard de Méduse qui avait le pouvoir de pétrifier. Les quelques traits noirs rappellent aussi les serpents qui habitent la chevelure noire de la gorgone. Jawlensky utilise des couleurs pures et contrastées qui donnent une réelle intensité à ses figures.



Jawlensky
"Autoportrait"
Alexej von JAWLENSKY (1864 - 1941) est un peintre russe expressionniste. En 1905, lors d'un voyage en France, il rencontre Matisse dont l'influence éclate aussitôt dans ses natures mortes et surtout dans ses portraits, d'une grande variété de couleurs.. En 1909, il a pris part avec Kandinsky à la fondation d'un groupe artistique, la Neue Kunstlervereinigung (N.K.V.), il sera proche du Blaue Reiter qui se forme autour de Kandinsky, mais leur alliance ne durera guère. Peut-être sous l'influence du cubisme, il modifie sa peinture en soulignant les formes par des cernes. Cette tendance, dont l'élégance un peu morbide révèle aussi l'apport du Jugendstil, préside à ses paysages et à ses portraits lors de son séjour en Suisse entre 1914 et 1921, par exemple dans la Grande Variation, soir et matin. Après son installation définitive à Wiesbaden, le peintre se préoccupe surtout de représenter l'effigie humaine. Bien qu'en 1924 il ait fondé avec Kandinsky, Klee et Feininger le groupe éphémère des Quatre Bleus, sa manière devient rigoureusement individuelle. Dans un premier temps, le visage est réduit à un schéma graphique (deux traits droits ou courbes pour les yeux) et seule la couleur, assourdie, parfois étrangement lunaire, s'y déploie, recréant les identités, ou prêtant vie à des apparitions légendaires. Puis, vers 1934, quand Jawlensky est atteint par une arthrite chronique, il abandonne toute référence géométrique pour une touche plus appuyée et comme empâtée. Les visages qu'il analyse alors sont traités à la façon des anciennes icônes, avec une gravité douloureuse conforme aux préoccupations mystiques qui sont désormais les siennes. 

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